mercredi 7 octobre 2015

Galahad - Empires Never Last (2007)

Galahad - Empires Never Last
Galahad - Empires Never Last (2007)
2007 est une année faste pour Christina Booth. Non seulement Magenta obtient le prix de "meilleur groupe" de l'année, décerné tous les ans par le prestigieux Classic Rock Society, mais, sommet de sa consécration, elle reçoit également celui de la "meilleure chanteuse". Et comme si cela ne suffisait pas, Empires Never Last, le dernier né de Galahad, auquel elle a participé aux chœurs sur trois titres (De-Fi-Ance, Termination, Memories From An Africa Twin), est récompensé du prix, très convoité, de "meilleur album" de l'année. 

Il faut dire que cette reconnaissance est largement méritée tant cet album est époustouflant d'un bout à l'autre. Coproduit par Karl Groom (Threshold, Shadowland), aussi impliqué dans ce projet que l'était Bob Ezrin sur The Wall de Pink Floyd, Empires Never Last est un subtil mélange de rock progressif parsemé de métal et de musique électronique.

Stuart Nicholson, son chanteur, a su développer un chant caméléon à multiples facettes vivant chaque chanson, chaque passage tel un acteur, comme Fish a pu le faire avant lui. Fugazi ou Sunsets On Empire (encore une histoire d'empire...) ne sont pas loin. Si, à l'époque de ce dernier, notre chanteur écossais se demandait What Colour Is God?, Stu clame, non sans ironie teintée de folie, I Could Be God entrecoupé d'extraits du célèbre discours de Martin Luther King, "I Have A Dream".   

Le titre suivant, Sidewinter, avec ses claviers oppressants, sa guitare acérée sa basse puissante, sa batterie froide et son chant hypnotique, semble tout droit sorti d'un vieil album de Joy Division (époque Closer) ou de The Cure (Pornography, Disintegration). 

Lee Abraham, bassiste du groupe depuis 2005, est phénoménal sur Empires Never Last, chanson taillée pour la scène qui alterne moments calmes, presque jazzy, et fureur qui ne demande qu'à jaillir. Et puis arrive le septième et dernier titre, lui aussi éblouissant et chargé d'émotions, This Life Could Be My Last.... Il débute comme un vieux morceau des années 50 chanté par un crooner désabusé et se termine sur un somptueux solo de guitare effectué haut la main par Roy Keyworth, tout aussi inspiré que le claviériste Dean Backer et le batteur Spencer Luckman. 

Bien qu'existant depuis 1985, Galahad n'avait jamais publié jusqu'alors d'album aussi intense, aussi riche et aussi profond. A l'image de la pochette illustrant la prise du Reichstag par les Soviétiques en 1945 (à noter la substitution des tristement célèbres marteau et faucille du drapeau rouge par la lettre "G" de Galahad), son message, des plus limpides, sonne comme un avertissement : aucun empire, quel qu'il soit, n'est éternel. En revanche, qu'en est-il des œuvres d'art ? 

Musiciens


Roy Keyworth : guitar, mellotron, chœurs
Stuart Nicholson : chant
Spencer Luckman : batterie, percussions
Dean Backer : claviers, chœurs
Lee Abraham : basse, chœurs

Tina (Christina) Booth : chœurs
Tina Groom : chœurs
Sarah Quilter : chœurs
Karl Groom : guitares
Clive Nolan : dulcimer synthétique

Titres


01. De-Fi-Ance
02. Termination
03. I Could Be God
04. Sidewinder
05. Memories From An Africa Twin
06. Empires Never Last
07. This Life Could Be My Last...