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samedi 11 juin 2016

IO Earth - IO Earth (2009)

IO Earth
IO Earth - IO Earth (2009)
IO Earth est une nouvelle formation britannique prometteuse bourrée de talent. Leur premier album, simplement dénommé IO Earth, est sorti en 2009. Proposant près de cent minutes de musiques, il affiche d'emblée l'ambition du groupe. 

IO Earth c'est l'histoire de deux amis d'enfance, Dave Cureton et Adam Gough. Ils ont commencé à jouer ensemble dès l'âge de douze ans, au début des année 90. IO Earth, l'album, est le résultat de toutes ces années de travail. 

Tous deux multi-instrumentistes, ils ont néanmoins fait appel à quelques amis venus les appuyer. Christian Nokes est à la basse, Richard Cureton à la batterie, Steve Trigg à la trompette et Jason Reynolds au saxophone. 

Bien qu'essentiellement instrumental, des voix se laissent entendre et pas des moindres. Steve Balsamo (Chimpan A, The Storys) est éblouissant sur un Take Me tout en démesure et l’émotionnel Come With Me. Claire Malin et Louise Brabbins sont les révélations féminines du disque. Quand l'une fait preuve de puissance (Claire), l'autre s'inscrit dans la douceur (Louise). Tous trois donnent ainsi un parfait équilibre harmonieux à l'ensemble. 

L'œuvre se découpe en trois mouvements : "Water" (Eau) et "Earth" (Terre) réunis sur le premier CD. "Air" occupe l'intégralité du second. A l'origine, il s'agissait d'une seule et même pièce. Mais, devant son ampleur, et aussi pour des raisons commerciales, Dave et Adam ont préféré la découper en plusieurs morceaux. De même, le nom initial du groupe était Infinite Ocean et l'album devait s'intituler Earth. Finalement, seules les initiales ont été conservées pour être accolées à Earth. 

Pour ce qui est des influences musicales, les deux musiciens ont pris le meilleur de ce qui a été réalisé avant eux. Par leur perfectionnisme, ils s’inscrivent dans la droite lignée des Pink Floyd et autres Yes. De Magenta, ils ont conservé l'aspect ambitieux en publiant comme eux un premier album double basé sur un concept aux multiples influences affichées (cf. Revolutions). Pour l'aspect expérimental et les emprunts multiples à différents courants musicaux, ils se situent dans la même logique que le projet Chimpan A initié par Rob Reed avec Steve Balsamo. On retrouve à certains endroits la même touche fougueuse que leurs contemporains de Touchstone. Et la féerie des voix féminines évoque celle de Mermaid Kiss (Louise) ou de Landmarq (Claire). 

Au final, IO Earth est un album qui séduira les fans d'un rock progressif exigeant, mais aussi ceux à la recherche de mélodies accessibles ouverts à d'autres formes de musiques (jazz, electro, dance, classique, opéra, musiques de films etc.). 

Musiciens


Dave Cureton : claviers, guitares, chant, autres instruments
Adam Gough : claviers, guitares, chant, autres instruments

Claire Malin : chant
Louise Brabbins : chant
Steve Balsamo : chant

Christian Nokes : basse
Richard Cureton : batterie, percussions
Steve Trigg : trompette
Jason Reynolds : saxophone

Titres


First Movement (Water)
1.01. Introduction
1.02. Storyteller
1.03. EEE
1.04. Interlude 1
1.05. Smocky Wood
1.06. Come With Me
1.07. Opus II

Second Movement (Earth)
1.08. Mountains Start To Fall
1.09. Loops
1.10. Symphony 1
1.11. Light And Shade
1.12. Intro Reprise
1.13. Home
1.14. The Creation

Third Movement (Air)
2.01. Sun Is Going Down
2.02. Interlude 2
2.03. Harmonix
2.04. Take Me
2.05. Come With Me (Reprise)
2.06. Outro

lundi 29 mars 2021

IO Earth - New World (2015)

IOEarth New World
IO Earth - New World (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

S'il fallait qualifier IO Earth par un seul adjectif, ce serait sans hésiter "ambitieux". Depuis son apparition sur la scène prog à la fin des années 2000, le groupe n'a jamais caché son envie de voir grand, cherchant sans cesse à repousser les frontières. New World, leur troisième album, embrasse une multitude de genres musicaux, du prog symphonique au folk, en passant par le metal, la world, le jazz, la musique de film, l'opéra-rock et bien d'autres encore. Dans cet esprit de gigantisme, il a été conçu comme un double album comprenant seize titres alignant plus de cent minutes de musique. S'il fallait faire une comparaison dans cette quête de la démesure à donner le vertige, ce serait avec les maîtres du metal symphonique Nightwish. Toujours plus haut, toujours plus fort. Et quasiment aucun point faible. Là, on se dit qu'ils sont bons. Ils ? Dave Cureton et Adam Cough, fondateurs, compositeurs, producteurs, guitaristes, claviéristes et avant tout leaders donnant le cap. Ils sont le point névralgique, n'hésitant pas à écarter ceux qui ne suivent pas ou plus. Le batteur Richard Cureton ainsi que la chanteuse Claire Malin, partie officiellement pour des raisons de santé, en ont fait les frais. C'est donc dans une formule renouvelée que le groupe a abordé ce New World. Outre Christian Nokes à la basse et Luke Singhler (instruments à vent) déjà présents sur le précédent opus Moments en 2012, sont arrivés la chanteuse d'origine suédoise Linda Odinsen, Christian Jerromes à la batterie et Jez King aux cordes. Avec en plus quelques invités aux chœurs, à la narration, aux percussions (Ed Mann, accompagnateur de Frank Zappa), aux cuivres, aux claviers additionnels et au violoncelle. Alors que certains se plaisent à explorer la face sombre de l'être humain, Cureton, Cough & Co cherchent, au contraire, à en extraire les aspects positifs. Luxuriant et lumineux, New World s'inscrit dans cette montée en puissance que rien ne semble pouvoir arrêter. Demain sera IO Earth ou ne sera pas. 

Musiciens

Linda Odinsen : chant
Dave Cureton : guitares, claviers, programmation, chant
Adam Gough : claviers, guitares, thérémine, programmation, chant
Luke Shingler : saxophones, flûte, EWI, chant
Jez King : violon, mandoline
Christian Nokes : basse, chant
Christian Jerromes : batterie, percussions, chant

Ed Mann : percussions
Jennie Appleyard : violoncelle
Steve Trigg : trompette, cor
Miguel Seco : claviers
Wendy Vissers-Hegenbeek : chant
James Tolly : chant
Ruel McQueen : narration

Titres

1.01. Move As One
1.02. Redemption
1.03. Journey To Discovery 
1.04. Trance 
1.05. Morning
1.06. Collision
1.07. Fade To Grey 
1.08. New World Suite

2.01. Insomnia 
2.02. Red Smoke 
2.03. The Rising
2.04. Body And Soul
2.05. Colours
2.06. Follow
2.07. Dreams
2.08. New World

Vidéos

New World : lien vidéo ici

Insomnia : lien vidéo ici

vendredi 14 février 2020

IO Earth - Live In The USA (2013)

IOEarth Live In The USA
IO Earth - Live In The USA (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2009, IO Earth avait fait une entrée fracassante sur la scène néo-progressive avec un premier album éponyme prometteur. La formation était alors centrée autour du duo Dave Cureton/Adam Gough, accompagnés des chanteurs Steve Balsamo et Claire Malin. Pour l'album suivant, Moments, un groupe s'est réellement mis en place, avec la seule Claire au chant, ainsi que Richard Cureton à la batterie, Christian Nokes à la basse et Luke Shingler aux instruments à vent. C'est sous cette forme qu'ils ont donné leur premier concert aux USA, le 6 mai 2012, lors du RoSfest. En souvenir de cette prestation mémorable, est sorti ce Live In The USA, véritable dynamite. Car IO Earth sur scène, c'est un feu d'artifice à lui tout seul, les six musiciens donnent tout sur scène, cela s'entend, cela se sent, cela se vit. Les onze titres présentés tirent à part égale dans les deux premiers albums, véritable florilège de sons world, electro ou heavy. Claire Malin, littéralement habitée, s'emporte, et nous transporte, sur ces moments inégalables que sont Life Your Life Part 1 & 2, Home, ou encore Harmonix en final. Sa prestation est d'autant plus magique qu'elle se verra dans l'obligation de quitter le groupe peu après pour des raisons de santé. Bref, ne passez pas à côté de ce live indispensable des Madness du néo-progressif. 

Musiciens

Dave Cureton : guitares, chant
Adam Gough : claviers, guitare, theremin
Claire Malin : chant
Christian Nokes : basse
Richard Cureton : batterie
Luke Shingler : saxophone, flûte


Titres

01. Moments
02. Drifting 
03. Cinta Indah 
04. EEEE
05. The Creation
06. Live Your Life, Part 1
07. Live Your Life, Part 2 
08. Storyteller
09. Home
10. Light & Shade 
11. Harmonix

vendredi 27 janvier 2017

Frequency Drift - Personal Effects (Part Two) (2010)

Frequency Drift Personal Effects (Part Two)
Frequency Drift - Personal Effects
(Part Two) (2010)
Suite logique de Personal Effects (Part One), cette seconde partie est disponible après deux (longues) années d'attente, en 2010. Nous retrouvons pour une nouvelle aventure les jeunes héroïnes River et Romance, toujours en lutte contre l'association secrète Dromedeidas. Personal Effects Part (Two) narre chaque événement marquant de cette journée cruciale de l'an 2046 où tout peut arriver.

Comme sur le précédent opus, il n'y a pas de paroles dans le livret, chaque chanson est illustrée par un dessin en noir et blanc stimulant l'imagination de l'auditeur. L'Allemand Andreas Hack, le maître d'œuvre, applique ainsi à la lettre son concept de rock progressif cinématique.

Grâce à la présence d'un grand nombre de collaborateurs, la musique s'en trouve densifiée et étoffée. Album centré sur les voix féminines, pas moins de trois chanteuses ont été conviées, chacune interprétant un personnage bien particulier. Parmi elles, Nicole Scharnagl (River) qui officiait auparavant au sein de Jester's Tear, formation de hard rock fondée en 1995 par les frères Hack et le batteur Wolfgang Ostermann.

Quatre guitaristes interviennent dont Jacob Holm-Lupo de White Willow sur un Inside floydesque, ainsi que le frère d'Andreas, Christian, également flûtiste. Outre le bassiste et le batteur déjà présents sur la première partie, une violoniste et la harpiste Nerissa Schwartz apparaissent ponctuellement. Celle-ci accompagnait Andreas sur l'album 817 (days) d'Echofields, ancêtre de Frequency Drift.

Sans surprise, on retrouve cet esprit familial dans d'autres formations comme Magenta ou IO Earth aux orientations musicales similaires. Durant plus d'une heure, les musiciens nous en mettent plein les oreilles et réussissent à nous entraîner dans cette histoire futuriste aux multiples rebondissements. Il serait dommage de passer à côté de ce petit bijou.



Musiciens


Nicole Scharnagl : chant
Christine Mettner : chant
Kerstin Leidner : chant
Andreas Hack : claviers
Steve Hohenberger : guitare
Christian Hack : guitare, flûte
Sebastian Koch : guitare
Kacob Holm-Lupo : guitare
Jürgen Rennecke : basse
Wolfgang Osterman : batterie
Barbara Jöris : violon
Nerissa Schwartz : autoharpe

Titres


01. Message
02. Deceit
03. Conflict
04. Inside
05. Awakening
06. Flight
07. Put It Down
08. Essence
09. Lasting Effect

mercredi 22 février 2017

Introitus - Anima (2014)

Introitus Anima
Introitus - Anima (2014)
Anima, troisième album du groupe suédois Introitus, est magique. En à peine plus d'une heure, il synthétise le meilleur de ce qu'a pu produire au cours de ces dernières années le courant néo-progressif conjugué au féminin. 

D'entrée, l'instrumental Initiare et son piano solitaire, son chant lointain, sa flûte bucolique suivi de son final symphonique se place dans l'héritage direct du Renaissance glorieux des années 70.  

Sans transition, Introitus se lance ensuite dans un Broken Glass typique du rock néo-progressif contemporain comportant son lot de guitares nerveuses et ses claviers flamboyants. La chanteuse Anna Jobs Bender établit alors une mise sous tension directe opérant sur les nerfs de l'auditeur, comme sait si bien le faire Tracy Hitchings de Landmarq. 

Who Goes There, introduit pas une basse bien ronflante à la Matt Cohen de The Reasoning, oscille entre AOR et progressif bien pêchu. L'univers de Touchstone n'est pas bien loin. Le solo de guitare final exécuté avec grâce par Päre Helje n'est pas sans rappeler ceux de leur mentor John Mitchell, également membre éminent d'Arena. 

Cette même guitare ouvre avec majesté un Slipping Away dépassant de peu les onze minutes. Plus classique dans sa construction pourtant complexe, il est cette fois-ci aisé de faire le parallèle avec les Américains de Glass Hammer, notamment lorsqu'ils sont menés par la divine Susie Bogdanowicz

La famille est un thème de prédilection récurrent au sein d'Introitus. D'ailleurs, le groupe est en partie constitué des parents Bender, Anna au chant et Mats aux claviers, ainsi que de deux de leurs enfants, Mattias à la batterie et sa sœur Johanna aux chœurs. Les autres membres étant le guitariste Päre Helje, le bassiste Dennis Lindkvist et le flûtiste Henrik Björlind également claviériste. Comme son titre le laisse indiquer, You Will Always Be My Girl est un hommage appuyé à la fille du couple. Le doux chant d'Anna, puis sa fulgurante montée en puissance rappelle une autre diva, à savoir la magnifique Olivia Sparnenn de Mostly Autumn, et auparavant de Breathing Space. Les mêmes claviers atmosphériques typiques de ces deux formations, tenus par le maestro Iain Jennings, se retrouvent également, comme par enchantement, dans cette émouvante ballade.

Le grain de folie qui habite l'instrumental Free, véritable dynamite, renvoie quant à lui sans hésitation aux excentriques de IO Earth et plus particulièrement à leur album Moments.

Pièce maîtresse de cet Anima, la chanson titre est bien loin d'être un long fleuve tranquille tout au long de ses seize minutes tourmentées. Cette étrange histoire d'âme errante s'inscrit dans la continuité des meilleures compositions du combo que sont Child (dédiée aux enfants du couple) du premier album Fantasy et Soulprint (dédiée à la mère d'Anna alors récemment disparue) du disque suivant Elements. Ce même sentimentalisme poignant a traversé en son temps l'album culte Home de Magenta. Il se distingue ici par quelques incursions mesurées dans un metal symphonique à la Ayreon.

Retour enfin au monde enchanté de Renaissance grâce à l'instrumental final Exire. Il est suivi d'une neuvième plage cachée qui prolonge de quelques minutes encore cette musique onirique conduite par de douce nappes synthétiques, ultime clin d'œil à leurs lointains cousins insulaires Iona.   

Toutes ces comparaisons n'ont qu'un seul objectif final, celui de marquer la singularité de ce disque d'exception de très haute tenue. Après deux albums prometteurs, Introitus entre définitivement, grâce à cet Anima, dans la cour des grands. Devenu à son tour un groupe de référence, il est tout naturel d'attendre maintenant sa prochaine production avec la plus grande impatience.


Musiciens


Anna Jobs Bender : chant
Mats Bender : claviers
Henrik Björlind : flûte, claviers
Pär Helje : guitare
Dennis Lindkvist : basse
Mattias Bender : batterie, chœurs
Johanna Bender : chœurs

Titres


01. Initiare
02. Broken Glass
03. Who Goes There
04. Slipping Away
05. You Will Always Be My Girl
06. Free
07. Anima
08. Exire

vendredi 10 juin 2016

Touchstone - Wintercoast (2009)

Touchstone Wintercoast
Touchstone - Wintercoast (2009)
A l'écoute de Wintercoast, album de Touchstone paru en 2009, deux constats s'imposent. 

D'abord, la mise en avant de la guitare d'Adam Hodgson qui détrône les claviers de Rob Cottingham. Elle rugit sur un Strange Days aux sonorités heavy, se fait lyrique sur le doux Original Sins et s'envole dans le proggeux Wintercoast. Adam n'a pas une seule corde à sa guitare, c'est également lui qui a réalisé le fabuleux artwok de l'album. 

Ensuite, Kim Seviour occupe désormais la place centrale au chant. Là aussi, elle supplante un Rob Cottingham bien plus en retrait. Outre ce bon quantitatif, Kim a également progressé d'un point de vue qualitatif. Si elle n'a pas perdu son côté juvénile qui fait tout son charme, elle fait preuve de beaucoup plus de nuances dans cette voix qu'elle maîtrise de mieux en mieux. Passionnée tout au long de Wintercoast, elle brille sur Solace où elle aborde la délicate et triste question de l'inceste. "Look after me, I'm your little girl", supplie-t-elle avec effroi. 

Troisième marche après Mad Hatters puis Discordant Dreams, Wintercoast, bien meilleur que ses prédécesseurs, atteint le haut du podium. Il bénéficie d'une production sans faille qui n'oublie pas de valoriser la rythmique (Paul Moorghen, basse, et Al Melville, batterie). Jeremy Irons, célèbre acteur britannique aux multiples récompenses (Oscar, César, Golden Globes, Emmy Awards...), introduit et conclut ce concept-album qui nous mène tout droit dans un lieu inconnu à la limite du fantastique, le Wintercoast, dont le nom est inspiré d'une zone côtière russe de la mer Blanche, située près de la ville d'Arkhangelsk. 

La réédition de 2012 propose trois titres supplémentaires, Zinomorph dans une version single raccourcie, et deux extraits live du High Voltage Festival de 2010, Shadow de Discordant Dreams suivi du survitaminé Joker In The Pack

Bref, mixé par John Mitchell, le parrain du groupe, Wintercoast est indispensable à toute bonne discothèque qui se respecte et se classe à proximité des oeuvre de Magenta, IO Earth et Arena. 

Musiciens


Kim Seviour : chant
Rob Cottingham : claviers, chant
Adam Hodgson : guitares
Paul Moorghen : basse, chœurs
Al Melville : batterie

Jeremy Irons : narration

Titres


01. Prelude
02. Wintercoast
03. Strange Days
04. Joker In The Pack
05. Original Sin
06. Voices
07. Zinomorph
08. Solace
09. Line In The Sand
10. The Witness Pt 1
11. The Witness Pt 2

12. Zinomorph (radio edit)
13. Shadow (live)
14. Joker In The Pack (live)

lundi 27 décembre 2021

Spektrum - Spektrum (2003)

Spektrum
Spektrum - Spektrum (2003)

Pourquoi écouter ce disque ?

Direction la Suède à la découverte de Spektrum. Apparu au début du nouveau millénaire, ce quintet était à l'origine un projet solo du claviériste Olov Andersson qui a pour modèles Tony Banks de Genesis et David Paich de Toto. Alors qu'il venait de terminer le dernier album de Grand Stand, groupe au sein duquel il officie depuis 1995, il lui restait du matériel à exploiter. Il s'est mis alors à travailler avec Hansi Cross, guitariste de Cross, puis se sont greffés au projet Göran Fors, bassiste de Galleon, Göran Johnsson, batteur de Grand Stand, et la chanteuse Lizette von Panajott. Pour cette dernière issue de la scène indus, c'était un défi de chanter sur un album de rock progressif. Spektrum voit le jour en 2003 sur Progress Records, label suédois ayant pour vocation à promouvoir le rock progressif et symphonique, fondé en 1999 par Hensi Cross. Cross, Grand Stand et Galleon sont toutes des formations également abritées par ce label. Malgré sa courte durée, une quarantaine de minutes, Spektrum, l'album, séduit avec ses flamboyants soli de guitares, ses claviers symphoniques, ses arrangements soignés et le chant rentre-dedans de Lizette. A titre de comparaison, Spektrum, le groupe, s'aligne sur les premiers Magenta, le Landmarq de Tracy Hitchings, ou encore les Grecs de La Tulipe Noire. L'instrumental Perpetuum Mobile au final explosif me fait aussi penser à du IO Earth. Un deuxième album était prévu pour 2005 mais, pour des raisons inconnues, il n'a jamais vu le jour, faisant de Spektrum l'unique témoignage de ce qu'étaient capables ensembles ces cinq musiciens. 

Musiciens

Lizette von Panajott : chant, claviers 
Hansi Cross : guitares, claviers, chant
Olov Andersson : claviers, guitare acoustique, percussions, mini-cloches turques, chant
Göran Fors : basse, moog Taurus, chant
Göran Johnsson : batterie, chant, guitares, claviers

Titres

01. Spektrum 
02. Land of longing
03. Now
04. Perpetuum Mobile
05. The Quest
06. Ivory tower
07. A chemical release 

Vidéos

The Quest : lien vidéo ici

Perpetuum Mobile : lien vidéo ici

Ivory Tower : lien vidéo ici

dimanche 20 août 2017

Opus Symbiosis - Opus Symbiosis (2009)

Opus Symbiosis
Opus Symbiosis - Opus Symbiosis
(2009)
Opus Symbiosis, petit vent de fraîcheur en provenance de Finlande... Leur premier album éponyme sort en 2009. D'une durée inférieure à quarante minutes, il réunit six titres composés entre 2003, date de formation du groupe, et 2009. Deux dépassent les sept minutes, Tales From A Whispering Society et l'intrépide Empty But Not Completely Infoless.

Si le groupe qualifie sa musique de rock progressif expérimental, la prédominance des guitares laisse également penser à du rock indépendant de qualité. Les références qui viennent en tête vont de Blondie à The Gathering époque Anneke van Giersbergen, en passant par Touchstone ou IO Earth pour l'énergie déployée. 

Deux des cinq musiciens sont des guitaristes. En retrait, les claviers sont joués par le batteur Staffan Strömsholm. Le chant de Christine Sten est direct, comme celui de Kim Seviour de Touchstone. Peu chaleureux, il exprime davantage de la colère et d'autre sentiments exacerbés que de la douceur ou de la tendresse.

La scène finlandaise réserve bien des surprises depuis deux décennies. Opus Symbiosis est de celles-là, de même que d'autres formations toutes aussi intéressantes comme Paidarion ou Porcelain Moon

Musiciens


Christine Sten : chant
Victor Sägfors : guitares, chœurs
Michael Rosenback : guitares, percussions
Jafet Kackur : basse, glockenspiel, chœurs
Staffan Strömsholm : batterie, percussions, claviers, chœurs

Titres


01. Solar Clouds
02. Tales From A Whispering Society
03. Meanwhile
04. Empty But Not Completely Infoless
05. Heads Tails
06. Artefacts Of The Gardener

dimanche 4 décembre 2016

The Reasoning - Adverse Camber (2010)

The Reasoning Adverse Camber
The Reasoning - Adverse Camber
(2010) 
Adverse Camber, troisième album de The Reasoning, est une nouvelle étape importante dans la courte carrière de la formation galloise. 

Alors que sur les opus précédents, Awakening et Dark Angel, l'originalité résidait dans la mise en avant de trois voix, celles de Rachel Cohen, Dylan Thompson et Gareth Jones, il est clair que désormais, seule Rachel assure le chant principal. Si Thompson aux intonations sonnant comme Peter Gabriel ou Alessandro Corvaglia (La Maschera Di Cera, Narrow Pass), est toujours présent, même si en retrait, Jones s'en est allé. Afin de renforcer les harmonies vocales, Maria Owen a été recrutée. Mais il faut attendre le quatrième titre, Through The Now, pour que elle et Dylan soient mis au premier plan. Sinon, c'est bien Rachel qui mène la danse, sans que l'on s'en plaigne. Sa voix, aérienne et troublante, synthèse entre Kate Bush et Annie Lennox, demeure toujours aussi enivrante. 

Suite à l'arrivée de Maria Owen, The Reasoning compte désormais sept membres. Aux côtés de Rachel et Dylan, Matthew Cohen assure toujours la basse et Owain Roberts cette guitare électrique aux relents métalliques. Gareth Jones parti, il a été remplacé par Tony Turrell. Souvenez-vous, les claviers sur Raingods With Zippos de Fish, c'est lui. Un nouveau batteur fait son apparition. Il s'agit du jeune Jake Bradford-Sharp seulement âgé de dix-huit ans. Néanmoins, il assure comme un chef. 

A travers les six titres de l'album, dont la durée oscille entre six et huit minutes, et grâce à cet apport de sang neuf, le groupe affirme et affine sa démarche musicale qui se présente sous la forme d'un rock progressif accessible doté d'une pointe de metal. Diamonds And Leather, puissant et énergique, Script-Switch Trigger, fantômatique, suivi de 14, quasi-gothique avec ses riffs heavy et sa basse ronflante, sont les passages les plus marquants.

Réussite certaine, Adverse Camber place The Reasoning au sommet de la seconde vague des formations de rock progressif avec chanteuses. Ils partagent cette enviable position aux côtés de leurs contemporains que sont Breathing Space, Touchstone, Panic Room ou IO Earth. Ainsi, la relève des Iona, Magenta, Mostly Autumn et Karnataka semble assurée. Du moins, presque...


Musiciens


Rachel Cohen : chant, percussions
Dylan Thompson : chant, guitares, mandoline
Matthew Cohen : basse, chœurs, mandoline, percussions
Maria Owen : chant
Tony Turrell : claviers, chœurs
Owain Roberts : guitare
Jake Bradford-Sharp : batterie, percussions

Titres


01. Diamonds And Leather
02. The Nobody Effect
03. The Thirteen Hour
04. Through The Now
05. Script-Switch Trigger
06. 14

dimanche 29 janvier 2017

Touchstone - Live In The USA (2010)

Touchstone Live In The USA
Touchstone - Live In The USA (2010)
Touchstone en concert, ça déménage ! Après un EP (Mad Hatters) et deux albums studio (Discordant Dreams, Wintercoast), le combo britannique publie en 2010 Live In The USA sous forme de deux CD, totalisant pas moins d'une heure quarante de musique.

Comme son nom l'indique, il a été enregistré aux États-Unis en 2009, durant deux représentations. La première s'est déroulée sur la côte Est, près de Philadelphie, au Rites of Spring Festival (RosFest), festival annuel de rock progressif crée en 2004. La seconde a eu lieu à l'opposé, sur la côte Ouest, à Whittier, petite bourgade dans le comté de Los Angeles, où se tient chaque année un autre festival incontournable depuis les années 2000, le Calprog. 

Le set comporte huit titres de Wintercoast, cinq de Discordant Dreams, et un seul du premier EP, The Mad Hatter's Song datant de l'époque où Kim Seviour ne faisait pas encore partie de la bande. Il se termine par une reprise déjantée du Mad World des Tears For Fears, durant laquelle leur vieux compagnon John Mitchell d'Arena les rejoint et effectue un dernier solo de guitare. 

Il faut bien avouer que Kim, dite Elkie, contribue grandement au charme de cette formation atypique, proche dans l'esprit et sur le plan musical de The Reasoning avec qui elle joue souvent la scène, et de IO Earth. Elkie partage le chant avec Rob Cottingham, également claviériste. Les chansons sont un mélange de rock progressif, de hard FM et d'AOR. Aux claviers symphoniques de Rob, s'ajoute la guitare tantôt heavy, tantôt aérienne d'Adam Hodgson. La solide rythmique répartie entre Paul Moorghen à la basse et Al Melville à la batterie contribue à rendre ce cocktail explosif.

Aux côtés de morceaux dynamiques, tel un Wintercoast passionnant dans ses envolées ou les violentes Voices, se nichent quelques passages tout en émotions. Solace, interprété avec pudeur par une Elkie redevenue petite fille le temps d'un instant pour aborder la douloureuse question de l'inceste, est de ceux-là. Tout comme Dignity ou encore Original Sin restituant une ambiance intimiste de cabaret. Bref, on ne s'ennuie pas une minute à l'écoute de ce Live In The USA, témoignage des plus fidèles de ce dont est capable Touchstone sur scène.

L'artwork intérieur du livret, toujours impeccable, est lui aussi à l'image des musiciens, plein d'humour. Différents symboles américains ont été malicieusement détournés à leur avantage. Ainsi, par un montage photo, Touchstone trône à Hollywood, à New York, sur le célèbre logo du FBI et sur le blason des États-Unis où la célèbre devise "In God We Trust" a été judicieusement transformée en "In Progressive Music We Trust" bien plus convaincante. Pourquoi se prendre au sérieux ?



Musiciens


Kim Seviour : chant
Rob Cottingham : chant, claviers
Adam Hodgson : claviers
Paul Moorghen : basse, chœurs
Al Melville : batterie

John Mitchell : guitare

Titres


1.01. Intro
1.02. Wintercoast
1.03. Shadow
1.04. The Mad Hatter's Song
1.05. Joker In The Pack
1.06. Original Sin
1.07. Black Tide
1.08. Line In The Sand

2.01. Dignity
2.02. Zinomorph
2.03. Voices
2.04. Discordant Dreams / The Beggar's Song
2.05. Solace
2.06. Strange Days
2.07. Mad World

samedi 26 novembre 2016

Christina - Broken Lives & Bleeding Hearts (2010)

Christina Booth Magenta Broken Lives & Bleeding Hearts
Christina - Broken Lives
& Bleeding Hearts (2010)
Broken Lives & Bleeding Hearts est le premier album solo de Christina, la charismatique chanteuse du combo gallois de rock progressif Magenta. Sorti en 2010, il se compose d'une succession de chansons courtes, tantôt enjouées, tantôt introspectives, révélant la facette romantique de Miss Booth. 

Ce disque est né avant tout d'un profond désir de créer et chanter ses propres textes. En effet, au sein de Magenta, c'est le frère de Rob Reed, Steve, qui signe l'essentiel des paroles. La participation de Christina est limitée à quelques singles comme Broken, I'm Alive ou Night And Day. Réduite à un simple rôle d’interprète, certes exceptionnelle, elle a néanmoins éprouvé le besoin de s'affirmer à travers Broken Lives & Bleeding Hearts. Sa participation à d'autres projets parallèles (Caamora, Parzivals Eye,  et dans une moindre mesure Galahad), n'a visiblement pas suffit à satisfaire ce besoin d'émancipation. 

Pour autant, Christina ne s'est pas éloignée complètement de sa famille musicale. L'indispensable Rob Reed se retrouve aux manettes (composition, production, mixage) ainsi qu'aux claviers, basse et guitares. Le talentueux guitariste Chris Fry intervient à la guitare acoustique, tout comme le nouveau batteur du groupe, le jeune Kieran Bailey. Les chœurs sont assurés en partie par sa propre sœur Fran Brimble. 

Afin de parfaire sa musique, Christina a également fait appel à quelques invités prestigieux. Steve Balsamo (The Storys, Chimpan A, IO Earth) est venu poser sa voix sur un Immorality magnifié par les cornemuses celtique de l'ex-Iona Troy Donockley. John Mitchell d'Arena électrise avec sa guitare Deep Oceans et Do Or Die. Son ancien complice de Trippa, Ryan Aston, apparaît à la batterie sur quelques titres, ainsi que le bassiste Andy Coughlan qui joue désormais avec Luna Rossa. 

Les magnifiques illustrations du livret et la pochette réalisées par l'artiste Rosella Buemi aident l'auditeur à se plonger dans cet univers romanesque. Si certains titres évoquent bien Magenta (Tales Of Broken Hearts, Dawn To The River et sa basse heavy), Christina emprunte des sentiers sinueux qui la mènent vers une musique pop rock mélodique aux accents jazzy teintés de gospel (Free, single par excellence). A noter que le fulminant Hanging By A Thread a été interprété en avant-première lors du Live At Real World, concert acoustique donné devant un public restreint dans les fameux studios de Peter Gabriel, le 21 novembre 2009. Son titre provisoire était alors Hate You.

Pour être honnête, malgré ses qualités, Broken Lives & Bleeding Hearts n'est pas un album indispensable. Néanmoins, il permettra à tous les curieux, à tous ceux qui souhaitent se familiariser davantage avec l'univers musical de ce formidable groupe qu'est Magenta, de mieux appréhender Christina, figure emblématique d'un rock progressif au féminin renaissant en phase de confirmation.


Musiciens


Christina : chant

Rob Reed : claviers, basse, guitares
Chris Fry : guitares
John Mitchell : guitares, chœurs
Steve Balsamo : chant
Fran Brimble : chœurs
Troy Donockley : uilleann pipes
Andy Coughlan : basse
Ryan Aston : batterie
Kieran Bailey : batterie

Titres


01. Free
02. Way Back To My Heart
03. Deep Oceans
04. Hanging By A Thread
05. Tales Of Broken Hearts
06. Helen's Song
07. Down By The River
08. Do Or Die
09. Reel Life
10. Immorality
11. Deep Oceans ( Oceans Deep Jem Godfreys Remix)