jeudi 9 février 2017

Loreena McKennitt - To Drive The Cold Winter Away (1987)

Loreena McKennitt To Drive The Cold Winter Away
Loreena McKennitt - To Drive
The Cold Winter Away (1987)
To Drive The Cold Winter Away, le deuxième album de Loreena McKennitt sorti en 1987, est intimement lié à ses souvenirs d'enfance.

Dans sa jeunesse, Loreena avait été impressionnée que les chants et cantiques captés dans les églises et autres endroits sacrés conservaient si bien l'atmosphère et les traditions propres à ces lieux. Son souhait était donc de reproduire cette ambiance mystique dans son nouveau disque. C'est pourquoi les enregistrements se sont déroulés sans artifices dans trois lieux spirituels, une vieille bâtisse isolée au milieu de la nature irlandaise, un ancien monastère de ce même pays et une église du XIXe siècle au Canada.

Le répertoire sélectionné est essentiellement composé de chants traditionnels anglais célébrant Noël et la période hivernale. In Praise Of Christmas, datant du XVIIe siècle, autrement connu sous le nom de To Drive The Cold Winter Away, est de ceux-là et a donné son nom à l'album. Simplement accompagnée de Shannon Purves-Smith à la viole, Loreena est seule au chant, à la harpe et à l'accordéon. Sur les autres titres, eux aussi dépouillés à l'extrême, elle joue en plus des instruments déjà cités des percussions et de la flûte irlandaise. Elle interprète même a cappella Let All That Are To Mirthinclined duquel se laisse entendre un lointain son de cloche, et Balulalow, ce qui permet de découvrir au mieux l'acoustique des lieux. Ce dernier titre est un classique écossais remontant à la fin du XVIe siècle. Sting l’interprétera par la suite en 2009 sur If On A Winter's Night... . Encore plus ancien puisque datant du XIIe siècle, The Wexford Carol est un chant religieux irlandais célébrant la Nativité du Christ.

Aux côtés de ces intemporels, Loreena livre trois compositions personnelles. Banquet Hall et The Stockford Carol sont deux instrumentaux joués à la seule harpe. Elle a également signé la musique de Snow aux paroles extraites d'un poème du même nom d'Archibald Lampman, célèbre poète canadien du XIXe siècle qui glorifiait la vie rurale et la beauté de la nature.

Avec To Drive The Cold Winter Away, peut-être le plus méconnu de ses albums, Loreena joue la carte de l'authenticité en démontrant que tout superflu est inutile lorsqu'on souhaite toucher au plus près le divin. 


Musiciens


Loreena McKennitt : chant, harpe, accordéon, flûte irlandaise, percussions

Cedric Smith : chant
Shannon Purves-Smith : viole

Titres


01. In Praise Of Christmas
02. The Seasons
03. The King
04. Banquet Hall
05. Snow
06. Balulalow
07. Let Us The Infant Greet
08. The Wexford Carol
09. The Stockford Carol
10. Let All That Are To Mirthinclined

mardi 7 février 2017

Ghost Community - Cycle Of Life (2016)

Ghost Community Cycle Of Life
Ghost Community - Cycle Of Life
(2016)
Bienvenue à Ghost Community, nouvelle formation prometteuse de la scène progressive galloise. Formée en décembre 2014 à Cardiff, elle a passé près de deux ans à peaufiner son premier album Cycle Of Life.

Mais qui se cache derrière cette "communauté" ? Le bassiste Matthew Cohen (ex-Erasmus, ex-Magenta, ex-The Reasoning) en est en quelque sorte le père spirituel. Il a réuni autour de lui Jake Bradford Sharp, son ancien batteur au sein de The Reasoning, Moray Macdonald, claviériste accompagnant habituellement Godsticks sur scène, le guitariste Simon Rogers d'Also Eden et Marc Atkinson, chanteur de Gabriel et Riversea que l'on a pu entendre parfois aux côtés de Mostly Autumn. Mais trop occupé par d'autres engagements, il abandonnera l'aventure en cours de route et sera remplacé par John Paul Vaughan, vielle connaissance de Matthew puisqu'ils avaient formés ensemble Unbroken Spirit il y a une vingtaine d'années. 

D'un point de vue vocal, John Paul est la principale révélation de ce Cycle Of Life. Son timbre de voix, semblable à celui du grand Damian Wilson, inscrit Ghost Community dans le sillon tracé par leurs aînés de Headspace, une excellente référence. Les six morceaux du disque, d'une durée variant entre six et quinze minutes, dégagent une sacrée énergie positive, en harmonie avec la philosophie du groupe qui souhaite susciter de l'espoir face à l'adversité de la vie. L'unique ballade Blue December Morning mérite à elle seule son achat. Tout y est émotion pure, que ce soit le chant suave, le solo de guitare final, le piano enivrant ou la rythmique chaleureuse. 

L'ensemble a été produit et mixé avec professionnalisme par Bruce Soord de The Pinneaple Thief. Mention spéciale à l'artwork extérieur et intérieur conçu par Graeme Bell. Là aussi, c'est un sans faute apportant une douce sérénité. Certes, il n'y a pas de vocaux féminins, mais cela n'empêche pas Ghost Community d'être une des meilleures révélations de la scène progressive de l'année 2016. A suivre de très près...


Musiciens


John Paul Vaughan : chant
Simon Rogers : guitares
Moray Macdonald : claviers
Matthew Cohen : basse, percussions
Jake Bradford Sharp : batterie, programmation, percussions

Marc Atkinson : chant
Bruce Soord : chœurs

Titres


01. Rise Up
02. Mirror Lakes
03. Anything And Everything
04. Blue December Morning
05. Ghost Community
06. Cycle Of Life

lundi 6 février 2017

The Reasoning - Adventures In Neverland (2012)

The Reasoning Adventures In Neverland
The Reasoning - Adventures
In Neverland (2012)
Adventures In Neverland, ou le chant du cygne The Reasoning. Disponible en 2012, quelques mois seulement après l'EP And Another Thing..., ce nouvel album studio avait tout pour plaire sur le papier. 

Pour la première fois, Rachel Cohen se trouvait seule au chant principal, signant par la même occasion toutes les paroles. Les voix masculines passaient quant à elles au second plan. De plus, un début de fusion s'opérait avec le combo Mr. So & So grâce à la participation du guitariste Dave Foster et de leur chanteuse Charlotte Evans. Enfin, doté d'une pochette intrigante, et donc alléchante, le disque était distribué par un label d'envergure, Cherry Red Records. 

Et pourtant, la magie n'opère pas. Rachel est devenue froide, lointaine. Son chant, monotone, trop détaché, manque cruellement d'émotion, notamment sur un morceau clé comme Threnody faisant allusion à la disparition mystérieuse du guitariste Owain Roberts. Depuis le mois de mars 2012, ce dernier n'a plus donné signe de vie, personne ne sait où il se trouve. Le groupe l'a finalement remplacé par Keith Hawkins qui s'en sort avec les honneurs. Mais on sent bien que cet événement à complètement déstabilisé l'alchimie qui régnait au sein du groupe. Son ombre continue à planer. Une certaine légèreté, marque de fabrique de The Reasoning, s'en est allée avec lui. 

Heureusement, quelques titres relèvent le niveau. Stop The Clock et sa longue intro laissant croire à un instrumental avant que Rachel n'intervienne, Otherworld porté par le magnifique solo de Dave Foster, futur Panic Room, l'étrange Forest Of Hands And Teeth à l'ambiance gothique genre Faith & The Muse, ou encore la petite merveille qu'est Adventures In Neverland avec sa guitare gilmourienne et son refrain entêtant qui ne nous lâche plus. 

Après la sortie d'Adventures In Neverland, le claviériste Tony Turrell sera le premier à quitter le navire. Puis, le couple Cohen, Matthew et Rachel, explosera, mettant un terme définitif à l'aventure The Reasoning. Certes, on aurait préféré une meilleure fin, mais le bilan n'en demeure pas moins globalement positif avec quatre albums studio, un acoustique, un live, un EP et un DVD qui continueront à procurer du bonheur à tous ceux qui prendront le temps d'écouter cette formation atypique à l'histoire courte, moins d'une dizaine d'années, mais mouvementée. 


Musiciens


Rachel Cohen : chant, percussions
Keith Hawkins : guitares
Tony Turrell : claviers, chœurs
Matthew Cohen : basse, guitares, claviers, programmation, chœurs
Jake Bradford-Sharp : batterie

Charlotte Evans : chant
Dave Foster : guitare
Owain Roberts : guitare
James Kennedy : guitare, chœurs

Titres


01. Hyperdrive
02. The Omega Point
03. The Glass Half
04. Stop The Clock
05. Otherworld
06. End Of Days
07. No Friend Of Mine
08. Threnody
09. Forest Of Hands And Teeth
10. Adventures In Neverland

dimanche 5 février 2017

The Reasoning - And Another Thing... (2012)

The Reasoning And Another Thing
The Reasoning - And Another Thing...
(2012)
Derrière cet EP d'apparence anodine, se cache un drame. Celui de la disparition inexpliquée le 10 mars 2012 du guitariste Owain Roberts. Cette absence mènera indirectement The Reasoning à la désintégration. Au moment d'écrire ces lignes, cinq ans après, Owen n'a toujours pas été retrouvé. 

Le principe d'And Another Thing... était de laisser s'exprimer librement chaque membre du groupe à travers une chanson qu'il aurait composé. Des cinq titres prévus, seuls quatre ont été retenus, celui d'Owain étant mis de côté aux vues des circonstances. 

One By One et 21 Grams à la construction plus progressive sont taillés pour la scène par leur côté dynamique et entraînant. Plus pop, Pale Criminal fait suite à Apophenia, le maillon fort du disque. Construite autour d'un piano mélancolique, cette émouvante ballade s'illumine en son milieu grâce au magnifique solo d'Owain digne d'un Steve Hackett. Il ne serait pas surprenant que le claviériste Tony Turrell soit derrière ce titre. 

Le point commun entre chacune de ces chansons, c'est qu'elles mettent toutes en valeur la voix si fragile et si diaphane de Rachel Cohen, nymphe éternelle de The Reasoning. Il serait donc dommage de faire l'impasse sur ces quatre titres de très bonne facture. 

Musiciens


Rachel Cohen : chant, percussions
Owain Roberts : guitares
Tony Turrell : claviers, chœurs
Matthew Cohen : basse, guitare, programmation, chœurs
Jake Bradford-Sharp : batterie

Titres


01. One By One
02. Apophenia
03. Pale Criminal
04. 21 Gramm

samedi 4 février 2017

The Reasoning - Live In The USA: The Bottle Of Gettysburg (2011)

The Reasoning Live In The USA
The Reasoning - Live In The USA:
The Bottle Of Gettysburg (2011)
Tout comme Touchstone avant eux, The Reasoning ont profité de leur passage au RoSfest 2011 à Gettysburg, Pennsylvanie, pour enregistrer leur premier disque live, le bien nommé Live In The USA: The Bottle Of Gettysburg. Il fait figure de pendant électrique à leur précédent album tout en acoustique, Acoustically Speaking sorti un an auparavant. 

Comme chacune le sait, la vie de The Reasoning est des plus mouvementées. A chaque nouveau disque, un nouveau line-up. De sept membres, la formation est passé à un quintet. Exit Maria Owen, seconde voix féminine, exit Dylan Thompson, le cofondateur du groupe avec Matthew Cohen. Aux côtés du couple Cohen, Matt et Rachel, se dressent le claviériste Tony Turrell, le guitariste Owain Roberts et le batteur Jake Bradford-Sharp. Rachel se trouve désormais seule au chant principal. Bien que secondée par les garçons, et plus particulièrement par Tony, elle se réapproprie entièrement l'ancien répertoire, y compris les chansons où le lead était tenu par Dylan comme Shadows Of The Mind. Et, il faut bien l'avouer, cela lui réussit plutôt bien. 

Après une introduction mettant de suite dans l'ambiance, The Reasoning démarre en grande pompe avec Diamonds & Leather de leur dernier album studio, Adverse Camber. La set-list se compose d'un parfait équilibre entre tous les disques, quatre titres de Awakening et Adverse Camber sont joués, et trois de Dark Angel. Si le public demeure plutôt réservé au début, il devient beaucoup plus chaleureux au fil des titres, particulièrement après un 14 haut en couleur. Le groupe reste égal à lui même, professionnel sans se prendre au sérieux. Rachel est tout simplement lumineuse, incarnation majestueuse d'une Annie Lennox et d'une Elizabeth Fraser réunies dans une seule et même voix. 

Complémentaire au DVD Highway To High Voltage, ce Live In The USA demeure l'ultime témoignage scénique de cette formation progressive prometteuse. A noter la sympathique pochette signée Mark Wilkinson, illustrateur attitré des albums de Fish et des premiers Marillion.  

Musiciens


Rachel Cohen : chant, percussions
Owain Roberts : guitare
Tony Turrell : claviers, chant
Matthew Cohen : basse, chœurs
Jake Bradford-Sharp : batterie, chœurs

Titres


01. Intro
02. Diamonds & Leather
03. Fallen Angels
04. Sharp Sea
05. The Nobody Effect
06. Shadows Of The Mind
07. The Thirteenth Hour
08. How Far To Fall?
09. Chasing Rainbows
10. 14
11. Dark Angel
12. Aching Hunger

dimanche 29 janvier 2017

Touchstone - Live In The USA (2010)

Touchstone Live In The USA
Touchstone - Live In The USA (2010)
Touchstone en concert, ça déménage ! Après un EP (Mad Hatters) et deux albums studio (Discordant Dreams, Wintercoast), le combo britannique publie en 2010 Live In The USA sous forme de deux CD, totalisant pas moins d'une heure quarante de musique.

Comme son nom l'indique, il a été enregistré aux États-Unis en 2009, durant deux représentations. La première s'est déroulée sur la côte Est, près de Philadelphie, au Rites of Spring Festival (RosFest), festival annuel de rock progressif crée en 2004. La seconde a eu lieu à l'opposé, sur la côte Ouest, à Whittier, petite bourgade dans le comté de Los Angeles, où se tient chaque année un autre festival incontournable depuis les années 2000, le Calprog. 

Le set comporte huit titres de Wintercoast, cinq de Discordant Dreams, et un seul du premier EP, The Mad Hatter's Song datant de l'époque où Kim Seviour ne faisait pas encore partie de la bande. Il se termine par une reprise déjantée du Mad World des Tears For Fears, durant laquelle leur vieux compagnon John Mitchell d'Arena les rejoint et effectue un dernier solo de guitare. 

Il faut bien avouer que Kim, dite Elkie, contribue grandement au charme de cette formation atypique, proche dans l'esprit et sur le plan musical de The Reasoning avec qui elle joue souvent la scène, et de IO Earth. Elkie partage le chant avec Rob Cottingham, également claviériste. Les chansons sont un mélange de rock progressif, de hard FM et d'AOR. Aux claviers symphoniques de Rob, s'ajoute la guitare tantôt heavy, tantôt aérienne d'Adam Hodgson. La solide rythmique répartie entre Paul Moorghen à la basse et Al Melville à la batterie contribue à rendre ce cocktail explosif.

Aux côtés de morceaux dynamiques, tel un Wintercoast passionnant dans ses envolées ou les violentes Voices, se nichent quelques passages tout en émotions. Solace, interprété avec pudeur par une Elkie redevenue petite fille le temps d'un instant pour aborder la douloureuse question de l'inceste, est de ceux-là. Tout comme Dignity ou encore Original Sin restituant une ambiance intimiste de cabaret. Bref, on ne s'ennuie pas une minute à l'écoute de ce Live In The USA, témoignage des plus fidèles de ce dont est capable Touchstone sur scène.

L'artwork intérieur du livret, toujours impeccable, est lui aussi à l'image des musiciens, plein d'humour. Différents symboles américains ont été malicieusement détournés à leur avantage. Ainsi, par un montage photo, Touchstone trône à Hollywood, à New York, sur le célèbre logo du FBI et sur le blason des États-Unis où la célèbre devise "In God We Trust" a été judicieusement transformée en "In Progressive Music We Trust" bien plus convaincante. Pourquoi se prendre au sérieux ?



Musiciens


Kim Seviour : chant
Rob Cottingham : chant, claviers
Adam Hodgson : claviers
Paul Moorghen : basse, chœurs
Al Melville : batterie

John Mitchell : guitare

Titres


1.01. Intro
1.02. Wintercoast
1.03. Shadow
1.04. The Mad Hatter's Song
1.05. Joker In The Pack
1.06. Original Sin
1.07. Black Tide
1.08. Line In The Sand

2.01. Dignity
2.02. Zinomorph
2.03. Voices
2.04. Discordant Dreams / The Beggar's Song
2.05. Solace
2.06. Strange Days
2.07. Mad World

samedi 28 janvier 2017

Anneke van Giersbergen & Agua De Annique - Live In Europe (2010)

Anneke van Giersbergen Live In Europe
Anneke van Giersbergen &
Agua De Annique -
Live In Europe (2010)
Si In Parallel en duo avec Danny Cavanagh d'Anathema présentait le versant acoustique d'Anneke van Giersbergen, Live In Europe, enregistré avec son groupe Agua De Annique, affiche son côté électrique. Capté à différents moments de la tournée de 2010 dont Lyon, ce disque en public est à l'image de la charismatique chanteuse néerlandaise, plein d'énergie communicative portée par des morceaux rock et émouvants.

Entourée du fidèle bassiste Jacques de Haard, de son mari, le batteur Rob Snijders, et de Ruud Jolie (Within Temptation, Maiden United) qui succède à la guitare à Joris Dirks, Anneke livre une prestation mémorable durant laquelle s'enchaînent ses meilleurs titres, de My Girl à Day After Yesterday, en passant pas le tout aussi magnifique Beautiful One ou I Want.

Chacun de ses albums studio (Air et In Your Roomest représenté équitablement par quatre chansons chacun. A cela s'ajoutent trois inédits, Who I Am coécrit avec Devin Townsend, Fury issu des sessions d'In You Room, et Laugh It Out plein de dynamisme. Cerise sur le gâteau, le set se termine par un langoureux Shrink, de l'album Nighttime Birds de The Gathering, ultime clin d'œil à son ancien groupe.

Avec ce Live In Europe mettant si joliment en valeur sa voix, Anneke met un terme à son projet Agua De Annique et à cette période de transition. Elle est maintenant suffisamment mûre pour embrasser pleinement sa carrière solo. Désormais, seul le nom "Anneke van Giersbergen" apparaîtra sur les pochettes de ses prochains albums, judicieux choix qui lui offrira une meilleure visibilité. 


Musiciens


Anneke van Giersbergen : chant, guitare, claviers
Ruud Jolie : guitare
Jacques de Haas : basse
Rob Snijders : batterie

Titres


01. Intro
02. The World
03. My Girl
04. Who I Am
05. Day After Yesterday
06. Hey Okay!
07. Fury
08. Beautiful One
09. Adore
10. I Want
11. Laugh It Out
12. Witnesses
13. Shrink

vendredi 27 janvier 2017

Frequency Drift - Personal Effects (Part Two) (2010)

Frequency Drift Personal Effects (Part Two)
Frequency Drift - Personal Effects
(Part Two) (2010)
Suite logique de Personal Effects (Part One), cette seconde partie est disponible après deux (longues) années d'attente, en 2010. Nous retrouvons pour une nouvelle aventure les jeunes héroïnes River et Romance, toujours en lutte contre l'association secrète Dromedeidas. Personal Effects Part (Two) narre chaque événement marquant de cette journée cruciale de l'an 2046 où tout peut arriver.

Comme sur le précédent opus, il n'y a pas de paroles dans le livret, chaque chanson est illustrée par un dessin en noir et blanc stimulant l'imagination de l'auditeur. L'Allemand Andreas Hack, le maître d'œuvre, applique ainsi à la lettre son concept de rock progressif cinématique.

Grâce à la présence d'un grand nombre de collaborateurs, la musique s'en trouve densifiée et étoffée. Album centré sur les voix féminines, pas moins de trois chanteuses ont été conviées, chacune interprétant un personnage bien particulier. Parmi elles, Nicole Scharnagl (River) qui officiait auparavant au sein de Jester's Tear, formation de hard rock fondée en 1995 par les frères Hack et le batteur Wolfgang Ostermann.

Quatre guitaristes interviennent dont Jacob Holm-Lupo de White Willow sur un Inside floydesque, ainsi que le frère d'Andreas, Christian, également flûtiste. Outre le bassiste et le batteur déjà présents sur la première partie, une violoniste et la harpiste Nerissa Schwartz apparaissent ponctuellement. Celle-ci accompagnait Andreas sur l'album 817 (days) d'Echofields, ancêtre de Frequency Drift.

Sans surprise, on retrouve cet esprit familial dans d'autres formations comme Magenta ou IO Earth aux orientations musicales similaires. Durant plus d'une heure, les musiciens nous en mettent plein les oreilles et réussissent à nous entraîner dans cette histoire futuriste aux multiples rebondissements. Il serait dommage de passer à côté de ce petit bijou.



Musiciens


Nicole Scharnagl : chant
Christine Mettner : chant
Kerstin Leidner : chant
Andreas Hack : claviers
Steve Hohenberger : guitare
Christian Hack : guitare, flûte
Sebastian Koch : guitare
Kacob Holm-Lupo : guitare
Jürgen Rennecke : basse
Wolfgang Osterman : batterie
Barbara Jöris : violon
Nerissa Schwartz : autoharpe

Titres


01. Message
02. Deceit
03. Conflict
04. Inside
05. Awakening
06. Flight
07. Put It Down
08. Essence
09. Lasting Effect

mercredi 25 janvier 2017

Framauro - Etermedia (1998)

Framauro Etermedia
Framauro - Etermedia (1998)
La Pologne, l'autre pays du rock progressif. Durant les années 90, une profusion de nouvelles formations sont apparues, toutes aussi inventives les unes que les autres. Quidam, Abraxas, Collage ou encore Framauro sont de celles-ci. 

Fondé en 1996 par le multi-instrumentiste Ryszard Kramarski (guitare, claviers, basse, programmation, chant) et ses deux cousins, le guitariste Tomasz Pabian et Stach Kramarski au chant, Framauro élabore d'abord ses première maquettes en amateur. En 1998, il publie Etermedia, son premier et unique album.

Le symphonisme des claviers, les envolées flamboyantes des guitares et le chant original en polonais n'en sont pas les seuls atouts. Etermedia s'inscrit dans la préhistoire de Millenium, un des meilleurs groupes de la scène progressive polonaise de ces vingt dernières années, dont Ryszard est aussi à l'origine. Les graines semées dans les chansons d'Etermedia se transformeront en splendides compositions sur les albums suivants de Millenium. Ainsi, Cykl est l'ancêtre de Back To Myself Part I de Vocanda (2000) et Nakarmieni Masmediami pose les bases du futur Drunken Angels du bien nommé Deja Vu (2004).   

Déjà sensible aux chœurs féminins harmonieux, Ryszard jette ici les bases de ce que sera Millenium, entité continuellement en renouvellement disques après disques. Cet Etermedia n'est qu'un avant-goût à conseiller aux archéologues de Millenium. La suite à venir n'en sera que meilleure.

Musiciens


Ryszard Kramarski : guitare, claviers, basse, programmation, chant
Stach Kramarski : chant
Tomasz Pabian : guitares, programmation

Anita Podkowa-Branka : chœurs
Malgorzata Wojcik : chœurs

Titres


01. Astronomus F.M.
02. Poznać Siebie
03. Baśniowe Alternatywy Cz. II
04. Nakarmieni Masmediami
05. Etna
06. Zatrzymać Czas
07. TV Show
08. Prasowe Papugi
09. Enter
10. Cykl

lundi 23 janvier 2017

Flëur - Siyanie (2005)

Flëur Сияние
Flëur - Siyanie (2005)
Direction l'Ukraine pour retrouver le duo Flëur composé des délicieuses Olga Pulatova (chant, piano) et Elena Voynarovskaya (chant, guitare). En 2005, elles publient leur troisième album Siyanie ("étincelle de lumière") sur le label indépendant Prikosnovénie. Il fait suite à Prikosnovenie ("effleurement") puis Magic, sortis successivement en 2002 et 2004.

Le groupe s'est formé en 2000 à Odessa. Il a la particularité de chanter en russe, ce qui lui permet d'élargir son public à la Russie voisine. Autre originalité, Olga et Elena se partagent le chant, chacune interprétant ses propres compositions. Deux voix, deux auteurs, deux mondes, mais, au final, une seule musique féerique dans laquelle chaque morceau véhicule ses propres images, ne nécessitant pas ainsi le besoin d'en comprendre les paroles. Libre à chacun d'imaginer, de ressentir les émotions.

La présence d'un piano omniprésent laisse penser aux univers de Kate Bush ou Tori Amos. Les musiciennes nous entraînent également sur les versants bucoliques d'un néoclassicisme initié par Caprice, autre signature du label français, ainsi qu'au cœur d'un folk mélancolique propre à l'âme slave. La flûtiste Julia Zemlyanaya, à leurs côtés depuis le début, apporte une légère touche tolkienienne à l'ensemble. C'est elle qui a eu l'idée de ce nom de groupe original qui lui sied à merveille.

Cinq albums feront suite à ce Siyanie captivant. Mais ils ne seront malheureusement pas distribués dans nos contrées. Erreur à réparer de toute urgence.


Musiciens


Olga Pulatova : chant, piano
Elena Voynarovskaya : chant, guitare

Ekaterina Kotelnikova : claviers
Vitaly Didyk : contrebasse
Alexey Tkachevsky : batterie
Wladislav Mitsovsky : percussions
Alexandra Didyk : violoncelle
Anastasia Kuzmina : violon
Julia Zemlyanaya : flûte

Titres


01. Intro
02. Cocoon
03. To Fix The Eternity
04. The Sky Wants To Fall Down
05. Shining
06. Be MySense
07. You Can't Forbid It To Me
08. Someone
09. Friend That Will Never Betray
10. Strange Dream Music
11. Over That Waterfall
12. Mistery
13. The Bridge Over Misty Bay