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dimanche 16 octobre 2022

Tvinna - One: In The Dark (2021)

Tvinna One In The Dark
Tvinna - One: In The Dark (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

Nouveaux venus sur la scène pagan folk, Tvinna est une supergroupe réunissant Fiona Rüggeberg (ex-Faun), Laura Fella (Faun), Fieke van den Hursk (ex-Cesair), Rafael Salzmann (Eluveitie) et Jasper Barendregt (Ulsect). Comme si ce casting de luxe ne suffisait pas, ils ont invités sur leur premier album One: In The Dark la déesse des îles Féroé Eivør Pálsdóttir, Fabienne Erni d'Eluveitie et la chanteuse soprano Jessey-Joy Spronk. Tvinna est avant tout une aventure féminine et une histoire d'amitié entre Fiona, Laura et Fieke qui ont composé et produit ce disque signé chez By Norse Music, label de Warduna et Eivør. Le nom même Tvinna est issu du vieux norvégien, il signifie "entrelacer". Leur musique à la base mi-rock, mi-electro, s'inspire d'anciens airs scandinaves. Une tétralogie est prévue, In The Dark étant le premier volume. Elle s'organise autour des quatre éléments, l'eau, l'air, la terre et le feu (comme l'ont également réalisés les Russes de Moon Far Away). L'eau, symbolisant la naissance, la maternité, le passage de l'ombre à la lumière, est au cœur du concept d'In The Dark qui relate les expériences personnelles de nos trois protagonistes. Celles-ci s'intéressent aussi à la mythologie à travers, notamment, la figure de la déesse Perchta dans 12, divinité toujours vénérée dans le sud de l'Allemagne et les Alpes autrichiennes. Si les voix féériques de Fiona et Laura envoutent dès les premières notes de The Gore, le son puissant de ce disque est absolument fabuleux. Ce travail est dû à Fieke, ingénieure du son et productrice aujourd'hui reconnue pour son travail avec Eivør, Myrkur, Katja Moslehner, Nanna Barslev, Omnia, Cesair, Faun, Leaves' Eyes ou encore Elvya. Pour résumer, Tvinna serait la rencontre improbable entre Clannad et Björk

Musiciens

Fiona Rüggeberg : chant, flûtes, électronique
Laura Fella : chant, mandoline, électronique
Fieke van den Hursk : accordéon, claviers, array mbira, électronique, beats
Rafael Salzmann : guitares, basse
Jasper Barendregt : batterie, percussions

Eivør Pálsdóttir : chant
Fabienne Erni : chant
Jessey-Joy Spronk : chant

Titres

01. The Gore
02. 12
03. Kreiz
04. Wild Hunt
05. Inside - The Dark
06. Sunna
07. Tides
08. Partus
09. Skymning

Vidéos

The Gore : lien vidéo ici


dimanche 12 juin 2022

Clickhaze - EP (2002)

Clickhaze EP Eivor
Clickhaze - EP (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Savez-vous que Clickhaze, groupe à l'existence éphémère (1998-2003), est encore aujourd'hui considéré comme la meilleure formation rock des îles Féroé de tous les temps ? Pourtant, ils n'ont sorti qu'un seul et unique (mini)album en 2002, et c'est une bombe. Les trois membres fondateurs, Jón Tyril (guitares), Bogi á Lakjuni (guitares) et Jens L. Thomsen (basse) se sont rencontrés au lycée. Suite à l'arrivée de Petur Pólson, à l'origine chanteur de rap, ils prennent le nom de Clickhaze en 1999. Cette même année, le collectif change de dimension grâce à l'intégration du batteur Högni Lisberg et, surtout, d'une jeune chanteuse alors âgée de seulement seize ans, celle qui deviendra la Björk des îles Féroé, Eivør Pálsdóttir. Sa voix cristalline d'une infinie pureté apporte un contraste saisissant avec celle de Petur, plus basse et bien plus sombre. Le claviériste Mikael Blak complètera l'équipe en 2001, lui donnant sa forme définitive, juste avant que ne paraissent EP l'année suivante. Entre rock alternatif à la Cranberries, post punk, trip-hop, et doom metal, EP se divise en trois parties avec les trois premières chansons enregistrées en studio, les trois suivantes captées live à The Nordic House, lorsque Clickhaze a remporté le prix du Jeune Talent des îles Féroé, et la dernière, une piste cachée, dévoilant l'enregistrement d'un chant traditionnel remontant à 1959. Ainsi, cette jeune formation n'hésite pas à célébrer ses îles à travers les photos anciennes du livret et de la pochette représentant ses habitants. Skirvin Flá est interprétée en féroïen, tandis que les paroles de Sorrig Og Glæde reprennent des textes du poète danois du XVIIe siècle Thomas Kingo, sur une musique traditionnelle. Pour l'anecdote, le Notes From The Underground à l'atmosphère hantée s'inspire de Black Sabbath. Comme dit précédemment, Clickhaze laissera une trace indélébile dans l'histoire du rock des îles Féroé malgré une courte existence. Eivør connaitra par la suite la carrière qu'on lui connait. En 2010, pour son album Larva, elle enregistre le volcanique Wall Of Silence composé par Clickhaze, mais jamais gravé sur disque jusqu'alors. Au fil des années, elle continuera à jouer avec les musiciens de son ancien groupe, en particulier Mikael Blak, Högni Lisberg et Jens L. Thomsen.

Musiciens

Eivør Pálsdóttir : chant
Petur Pólson : chant
Jón Tyril : guitares
Bogi á Lakjuni : guitares
Mikael Blak : claviers, basse
Jens L. Thomsen : basse
Högni Lisberg : batterie, percussions

Titres

01. Daylight
02. Skirvin Flá
03. Sorrig Og Glæde
04. Frozen Lullaby (Live)
05. Notes From The Underground (Live)
06. Indigo Brow (Live
07. Naar Jeg Betænker Den Tid

Vidéos

Indigo Brow : lien vidéo ici

Frozen Lullaby: lien vidéo ici

Wall Of Silence : lien vidéo ici

jeudi 9 septembre 2021

Lossingarmenn - Lossingarmenn (2002)

Lossingarmenn Eivør
Lossingarmenn - Lossingarmenn (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Lossingarmenn est un quatuor de jazz originaire des îles Féroé, archipel perdu dans l'Atlantique nord. Il est formé des guitaristes Búi Egason Dam, principal compositeur, et Leivur Thomsen, du bassiste Hallur Johannessen ainsi que du batteur Rógvi á Rógvu. Leur seul et unique album est sorti en 2002 sur le label de référence Tutl Records. Fondé par Kristian Blak dans les années 70, il a fait émergé, et continue à le faire, une multitude d'artistes, tous horizons musicaux confondus, dont Eivør Pálsdóttir, déesse nordique à la voix d'or. En ce début des années 2000, la chanteuse à peine âgée de dix-huit ans est dans sa période jazz. Elle a sorti un premier album éponyme aux couleurs jazz-folk en 2000 avec comme guitariste Búi Egason Dam, puis est partie pour Reykjavík étudier le chant en spécialité jazz et classique, avant de rejoindre Yggdrasil, la formation jazz-rock de Kristian Blak. Sa participation sur trois titres de l'album Lossingarmenn constitue une nouvelle étape dans sa formation. Lossingarmenn joue un jazz expérimental et aventureux, comparé par certains spécialistes au travail de Bill Frisell, qui aurait eu toute sa place sur le label ECM. Chacune des interventions d'Eivør est, on s'en doute, lumineuse. Ses vocalises sur Stevndur Inn Fyri Selatraðting évoquent la grande Edda Dell'Orso. Sólareygað aux paroles signées du philosophe et écrivain Rói Patursson aurait très bien pu figurer sur Krákan, album alors en préparation. D'une tension insoutenable, Selatrað, 8 Juni 1626, est l'adaptation en musique d'un texte du poète du XXe siècle Tummas Napoleon Djurhuus inspiré par un petit village du même nom de la côte ouest. Il n'y aura pas de suite à ce premier disque prometteur, ce que l'on peut regretter. Certains des musiciens se retrouveront cependant à nouveau aux côtés d'Eivør par la suite, comme le batteur Rógvi á Rógvu qui l'accompagnera sur scène et que l'on entendra sur le titre When I Think Of Angels de son Live en 2009. 

Musiciens

Búi Egason Dam : guitares
Leivur Thomsen : guitares
Hallur Johannessen : basse
Rógvi á Rógvu : batterie, percussions

Eivør Pálsdóttir : chant

Titres

01. Lossingargroove
02. Kontri
03. Blíða vár
04. Ellivu
05. Um tú ikki lærir teg at spæla eitt instrument, kemur tú at angra tað restina av lívinum
06. Sólareygað
07. G-punkt
08. Stevndur inn fyri Selatræðting
09. Hjálp oss kristus Guðsson
10. Selatræð, 8. juni 1626

Vidéos

Selatræð, 8. juni 1626 : lien vidéo ici

Sólareygað : lien vidéo ici

vendredi 30 octobre 2020

Eivør - Segl (2020)

Eivor Segl
Eivør - Segl (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

"Personne ne sait où le vent, sifflant dans les voiles, nous mènera". Eivør qualifie ainsi la beauté de la vie, celle des beaux jours mais aussi des heures sombres. Segl, son nouvel album, qui, traduit du féroïen signifie "voile", illustre cette philosophie en douze chansons, chacune illustrée par une phase de la lune. Sorti sur son propre label, il marque le début d'une nouvelle ère pour la chanteuse aujourd'hui installée à Copenhague, loin de ses Féroé natales. Si les années 2000 correspondaient à ses débuts, celles où elle se cherchait encore en explorant différents courants musicaux (folk, jazz, country, pop, rock, opéra, celtique…), elle a affiné son style, s'inscrivant dans le mouvement folktronica la décennie suivante. En 2009, Live avait clôturé la première période, tandis que la deuxième s'est achevée avec son Live In Tórshavn (2018). Segl ouvre donc un nouveau cycle, Eivør ayant abandonné ses habits folks pour embrasser une pop électronique incandescente où sa voix, toujours empreinte de cette mélancolie nordique mêlée de passion, se veut moins démonstrative, plus en retenue et mature. Si les premières mesures de Only Love sur lequel apparaît le chanteur islandais Ásgeir, ne sont pas sans évoquer une certaine Adele, Eivør déploie ses ailes lors du sensuel Hands, suite officieuse au Wake Me Up de Room, suivi par deux autres moments forts : Nothing To Fear et Truth. En mars 2020, peu avant la sortie du disque, elle a eu la possibilité de roder certains titres sur scène, à Helsinki, comme le déjà cité Hands, Gullspunnin, Stirdur Saknur, tous deux chantés dans sa langue natale, et le bien nommé Patience en cette période de pandémie si compliquée. Artiste désormais incontournable de la scène scandinave, elle ne cesse de surprendre, d'évoluer album après album, sans rien perdre de son intégrité. 

Musiciens

Eivør : chant, guitare

Mikael Blak : basse, claviers, vocoder
Per I. Højgaard Petersen : batterie
Mattias Kapnas : claviers
Fieke van den Hurk : accordéon

Who Killed Bambi : cordes

Ásgeir : chant
Einar Selvik : chant ou batterie

Titres

01. Mánasegl
02. Let It Come
03. Sleep On It
04. Hands
05. Nothing To Fear
06. Truth
07. Skyscrapers 
08. Only Love Feat
09. This City
10. Patience
11. Stirdur Saknur
12. Gullspunnin

Vidéos

Patience : lien vidéo ici

Let It Come : lien vidéo ici

Hands (live) : lien vidéo ici

mercredi 5 août 2020

John Lunn and Eivør - The Last Kingdom (2018)

John Lunn Eivør The Last Kingdom
John Lunn and Eivør - The Last Kingdom (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

The Last Kingdom est une série britannique inspirée des romans de Bernard Cornwell, Les Histoires Saxonnes. Se déroulant au IXe siècle sous le règne d'Alfred le Grand, elle raconte les aventures du vaillant combattant Uhtred, né Saxon, mais élevé en Vicking, partagé sans cesse entre le royaume de ses origines et le peuple qui l'a vu grandir. Cette série, qui n'est pas sans rappeler Game Of Thrones, est une véritable réussite, tout comme sa bande-son confiée au compositeur écossais John Lunn. On lui doit les musiques de Downton Abbey, Grantchester ou encore Shetland. La légende raconte que lorsqu'il avait terminé la première phase de son travail pour la première saison de la série, il n'était pas entièrement satisfait du résultat. Il avait le sentiment qu'il manquait quelques chose, un supplément d'âme... une voix. C'est alors qu'il est tombé sur une vidéo d'Eivør interprétant son fameux Trøllabundin, sorte de chant tribal chamanique. C'est le déclic, il demande à la chanteuse féroïenne de participer au projet à ses côtés. Eivør s'investit totalement en cosignant les dix titres de cette bande originale couvrant les trois saisons. Le duo propose une musique à la fois sauvage et mystique, inspirée aussi bien des forces spirituelles nordiques que celtes. L'atmosphère dense sublimée par le chant céleste d'Eivør brise la même porte intradimensionnelle derrière laquelle se sont réfugiés en d'autres temps Dead Can Dance, Vas, Stellamara, Irfan ou Loreena McKennitt. C'est grandiose.

Musiciens

Eivør : chant, percussions
John Lunn : claviers, contrebasse, lyre, kantele, percussions
Joby Burgess : percussions
Rob Farrer : percussions
Danny Saul : programmation

Titres

01. The Last Kingdom
02. Lívstræðrir
03. Lighting The Beacons
04. Helig
05. Destiny Is All
06. Icicle
07. The Hall Of The Fallen
08. Aeternum
09. Bloody Moon
10. My England


vendredi 10 juillet 2020

Vamp - Liten Fuggel (2012)

Vamp Eivor
Vamp - Liten Fuggel (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

La dernière fois que nous avons croisé la route du groupe Vamp, c'était lors du concert exceptionnel I Full Symfoni II où il partageait la scène avec le prestigieux orchestre de la radio norvégienne et la déesse des îles Féroé, Eivør Pálsdóttir. Pour leur dixième album studio sorti en 2012, le premier signé chez Universal, les musiciens réunis autour du fondateur Øyvind Staveland, ont de nouveau fait appel à Eivør qui intervient sur cinq des onze titres. Depuis sa création au début des années 90, Vamp distille un folk norvégien classieux teinté de musique celtique et de rock. En quelques années, il s'est imposé sur la scène norvégienne jusqu'à devenir un incontournable. Pour ce "Petit Oiseau" (Liten Fuggel), Eivør interprète en norvégien Elisabeth Og Elinborg, délicate ballade dédiée à ses sœurs, à l'origine parue sur Human Child en 2007. Puis elle chante en duo avec Paul Hansen sur le pêchu Se Meg. Elle participe ensuite aux chœurs de Ord, de la chanson titre Liten Fuggel sortie en single et surtout de l'excellent Benonis Voggesang rappelant son compatriote Budam, sur lequel elle réalise une de ses envolées célestes. Pas un titre ne dépasse les cinq minutes, le groupe privilégiant l'essentiel et l'efficacité. Sur ces points, c'est réussi. 

Musiciens

Paul Hansen : chant, guitares, mandolin, harmonica
Øyvind Staveland : chant, violon, flûte, accordéon, autoharpe
Torbjørn Økland : guitares, mandoline, trompette, bouzouki
Calle Apeland : basse, contrebasse, chœurs
Odin Staveland : chant, claviers, accordéon, batterie

Eivør Pálsdóttir : chant
Torstein Loft : batterie
Bugge Wesseltoft : piano
Entcho Todorov : violon
Yoon Kwon : violon
Ronald Lawrence : alto
David Eggar : violoncelle
Andreas Karlsen : cornet
Erik Eilertsen : bugle
Rune Brodahl : cor
Bjørg Bøe : cor
Sverre Olsrud : euphonium
Andreas Grønneberg : tuba

Titres

01. Ord
02. Se Meg
03. Liten Fuggel
04. Oles Vise
05. Benonis Voggesang
06. Elisabeth Og Elinborg
07. Skål
08. Karusell
09. I Min Sørgebåt
10. Sjel, Men Ingen Skjorta
11. Åpen Himmel 


dimanche 22 mars 2020

Screaming Masterpiece: 1000 Years Of Icelandic Popular Music (2005)

Screaming Masterpiece
Screaming Masterpiece:
1000 Years Of Icelandic Popular Music (2005)

Pourquoi écouter ce disque ?

L'Islande, cette impressionnante île sauvage peuplée de 300 000 âmes, perdue au milieu de l'Atlantique Nord, possède une scène musicale d'une extrême richesse et variété. A travers son documentaire au titre intrigant Screaming Masterpiece, le réalisateur Ari Alexander Ergis Magnússon présente un instantané passionnant de ce paysage musical, avec pour ambition d'en percer les secrets. Climat rigoureux, nature sauvage majestueuse, aurores boréales magiques, mers déchaînées, sagas héroïques ancestrales, trolls et autres créatures légendaires sont autant d'éléments clés ayant inspirés cette nation millénaire et ses sirènes comme Björk ou Eivør Pálsdóttir des îles Féroé voisines. Sigur Rós, The Sugarcubes, Múm ou encore le personnage controversé de Jóhann Jóhanssonn décédé en 2018, composent ce tableau de famille infernal, aux côtés d'artistes moins renommés, mais tout aussi créatifs (Mugison, Slowblow, Bang Gang). Immersion totale assurée !

Musiciens et Titres

01. Steindór Andersen & Sigur Rós – Á Ferð Til Breiðafjarðar
02. Björk –  All Is Full Of Love (Live)
03. Sigur Rós – #8, A.K.A. Popplagið
04. Jóhann Jóhannsson – Odi Et Amo
05. Múm – Green Grass Of Tunnel
06. Bang Gang – Find What You Get
07. Apparat Organ Quartet – Romantika
08. Eivør Pálsdóttir – Brostnar Borgir
09. Slowblow – Within Tolerance
10. Finnbogi Pétursson – Conversation
11. The Sugarcubes – Motrocrash
12. Ghostigital – Bank – Færeyjar, Bruxelles, Barcelona, Reykjavík
13. Mugison – I’d Ask
14. Amina – Fjarskanistan
15.Björk – Oceania
16. Steindór Andersen, Sigur Rós, Schola Cantorum, Members Of The Icelandic Symphony Orchestra, María Huld Markan Sigfúsdóttir & Páll Guðmundsson – Hrafnagaldur – Odin’s Raven Magic

jeudi 21 novembre 2019

Hamferð - Evst (2013)

Hamferd Evst
Hamferð - Evst (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

En féroïen, le terme "hamferð" est synonyme de mauvais présage, il désigne l'apparition spectrale d'une personne menacée de mort devant ses proches. C'est ce nom qu'ont choisi en 2008 le guitariste John Egholm et le batteur Remi Johannesen, tous deux originaires des îles Féroé. Devenu sextet par la suite, le groupe propose un doom metal intense et narratif, influencé par le folklore local et la nature environnante. Evst, leur premier album, s'inscrit dans cette démarche, avec comme principal axe d'approche la mer ainsi que les interminables hivers froids de ces régions nordiques. Ce qui frappe dès la première écoute, c'est le chant majestueux (en féroïen) du chanteur Jón Aldará, apocalyptique dans ses growls, lumineux et émouvant lorsque la voix s'éclaircit. La chanson Sinnisloysi a attiré notre attention. Dans cet océan de noirceur, la participation aux chœurs d'Eivør, telle une sirène, provoque un envoûtement total. Comme quoi, sortir des sentiers battus pour découvrir des petites perles de ce genre est toujours agréable.   

Musiciens

Jón Aldará : chant
John Egholm : guitare
Theodor Kapnas : guitare
Esmar Joensen : claviers
Jenus Í Trøðini : basse
Remi Johannesen : batterie

Eivør Pálsdóttir : chant

Titres

1. Evst
2. Deyðir Varðar
3. Við Teimum Kvirru Gráu
4. At Jarða Tey Elskaðu
5. Sinnisloysi
6. Ytst

La vidéo ci-dessous n'est pas extraite de cet album. Il s'agit d'une performance enregistrée live lors d'une éclipse survenue le 20 mars 2015 dans les îles Féroé.

dimanche 7 juillet 2019

Eivør - Live In Tórshavn (2018)

Eivor Live in Torshavn
Eivør - Live In Tórshavn (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2009, Eivør, merveilleuse chanteuse originaire des îles Féroé, archipel situé dans l'Atlantique Nord, entre Écosse, Islande et Norvège, avait sorti un premier album live. Il s'agissait alors d'une collection de chansons, captées à différents moments, dans les multiples styles explorés par la jeune artiste (ethnique, folk, country, jazz, pop, rock, symphonique). Pour ce nouveau live, Eivør a choisi une toute autre direction. L'enregistrement s'est déroulé dans un lieu unique, à Tórshavn, capitale de ses îles natales, devant un public de fidèles. L'essentiel de la set-list se compose de titres issus de ses trois derniers albums (Room, Bridges, Slør), tous aux couleurs "folktroniques", genre alliant éléments de musiques folk et électronique. Sur scène, elle est entourée de deux amis de longue date, Mikael Blak (basse, claviers) et Høgni Lisberg (batterie, chœurs), auxquels s'ajoutent ponctuellement Allan Tausen, Marius Ziska et Konni Kass au chant. Cette dernière intervient sur le splendide Rain, dans une version revisitée à donner le frisson. Verð Mín, chantée dans sa langue natale, Remember Me ou encore Falling Free qui clôt le spectacle, provoquent toutes les mêmes sensations. La voix de cette chanteuse est tellement intense, tellement profonde et si puissante qu'il est impossible d'y rester insensible. Elle a tout d'une grande, au même niveau qu'une Kate Bush ou d'une Björk. Parmi les autres moments forts du concert, citons sa reprise inspirée du sensationnel Famous Blue Raincoat de Leonard Cohen, une de ses plus belles compositions, et son titre fétiche Trøllabundin, chant ethnique nordique à faire fondre la glace. Live In Tórshavn n'est qu'un bilan provisoire d'une riche carrière démarrée il y a déjà deux décennies. Je peux vous le jurer, Eivør n'a pas fini de nous surprendre. Et c'est tant mieux. 

Musiciens

Eivør : chant, guitares, percussions

Mikael Blak : basse, claviers 
Høgni Lisberg : batterie, chœurs
Allan Tausen : chœurs
Marius Ziska : chœurs
Konni Kas : chœurs

Titres

01 – Mjørkaflókar
02 – Brotin 
03 – Verð Mín 
04 – Salt 
05 – Rain
06 – Bridges
07 – The Swing
08 – Famous Blue Raincoat
09 – Remember Me 
10 – On My Way To Somewhere 
11 – Silvitni

lundi 15 avril 2019

Eivør - Slør (2015)

Eivor Slor
Eivør - Slør (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Tel le dieu romain Janus, Eivør, déesse nordique des temps modernes, a elle aussi deux faces. Une claire, ouverte sur le monde, à l'image de Bridges, chanté en anglais. Sorti la même année, en 2015, Slør est bien plus sombre, comme l'illustre sa pochette. Sans prétention internationale, il se veut à l'échelle des Féroé, îles perdues dans l'Atlantique, entre Islande, Écosse et Norvège. D'ailleurs, la chanteuse interprète les dix titres qui le composent dans sa langue natale, le féroïen. De ce fait, la musique aux touches folk et électronique, prend une dimension particulière, intimiste et mystérieuse à la fois. Eivør vénère la terre qui l'a vue naître, ses grands espaces sauvages et naturelles, mais aussi sa soif de liberté. Si ses fameuses envolées vocales sont plus rares, elle valorise ici la proximité, l'aspect brut de son art. Avec très peu d'éléments, elle est capable de créer tout un univers à l'instar de la comptine Petti Fyri Petti. Les chansons les plus évocatrices sont sa réinterprétation de l'incontournable Trøllabundin (déjà présent sur les albums Eivør en 2004 et Trøllabundin en 2005) et les trois titres co-écrits avec la poétesse Marjun S. Kjelnæs qui ont déjà été entendus dans une autre version sur le concept album At The Heart Of A Selkie : Salt, Verð Mín et la chanson titre Slør. Devant la qualité de cet album et suite à la montée en puissance de la chanteuse sur la scène internationale, Slør sera réedité en 2017 dans une version anglaise, toute aussi passionnante, ayant seulement un peu perdu de son authenticité première. 

Musiciens

Eivør : chant, guitare, hand drum

Mikael Blak : basse, guitare, claviers, vocoder
Tróndur Bogason : claviers
Hallur Johnsson : claviers, programmation
Angelika Nielsen : violon, alto
Høgni Lisberg : chœurs

Titres

01. Silvitni
02. Brotin
03. Salt
04. Mjørkaflókar
05. Petti Fyri Petti
06. Røttu Skógvarnir
07. Í Tokuni
08. Verð Mmín
09. Slør
10. Trøllabundin

Version anglaise

01. Surrender
02. Broken
03. Salt
04. Fog Banks
05. Piece by Piece
06. In My Shoes
07. Into the Mist
08. My World
09. Slør
10. Trøllabundin
11. Falling Free (Live)

Eivør Slør English Version
Eivør - Slør (English Version) (2017)

jeudi 1 novembre 2018

Eivør - Bridges (2015)

Eivor Bridges
Eivør - Bridges (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Suite logique du déjà excellent Room sorti en 2012, Bridges se veut beaucoup plus intimiste. Eivør développe sur ce nouveau disque une pop électronique dépouillée, baignée de nostalgie et de mélancolie. Pas de démonstration vocale intense cette fois-ci, à l'exception notable de l'introduction aux sonorités ethniques de The Swing, rythmes electro discrets, cordes épurées et guitare acoustique produisent cet effet minimaliste. Auteure à la fois des paroles et de la musique, à l'exception encore une fois de The Swing au texte signée Marjun S. Kjelnæs, célèbre écrivaine des îles Féroé, la jeune chanteuse s'est interrogée à travers ces neuf chansons sur les relations entre les gens, qu'elles soient amicales, amoureuses ou en lien avec des proches disparus. Purple Flowers évoque sa relation si particulière avec sa mère suite à la disparition de son père, après qu'un cancer lui ait été diagnostiqué. Toute aussi profonde, Faithful Friend célèbre les précieuses relations entre amis de longue date. En écrivant cette chanson, Eivør avait-elle en tête le bassiste Mikael Blak qui jouait déjà sur son premier album alors qu'elle n'avait que seize ans ? Ou bien le batteur Høgni Lisberg, autre ancien compagnon de route ? Quoiqu'il en soit, Bridges est un album qui ravira une nouvelle fois les fans de cette chanteuse extraordinaire. Souhaitons que ces fans soient de plus en plus nombreux...

Musiciens

Eivør : chant, guitare, percussions

Høgni Lisberg : batterie, programmation
Mikael Blak : basse, claviers
Tródur Bogason : claviers
Magnus Johannessen : piano
Angelika Nielsen : violon, alto
Andreas Tykjær Restorff : violoncelle

Titres

01. Remember Me
02. Faithful Friend
03. Bridges
04. Tides
05. On My Way To Somewhere
06. Morning Song
07. Purple Flowers
08. The Swing
09. Stories

dimanche 15 juillet 2018

Gavin Bryars - Hövdingar Hittast (Heroes Meet): Music From The Faroe Islands (2014)

Gavin Bryars Hövdingar Hittast Heroes Meet
Gavin Bryars - Hövdingar Hittast (Heroes Meet):
Music From The Faroe Islands (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Passionné par les îles Féroé depuis sa plus tendre enfance, le compositeur anglais Gavin Bryars livre trois œuvres inspirées de ces lieux magiques. La première, From Egil's Saga a été écrite en 2004 pour le chanteur féroïen à la voix de basse Rúni Brattaberg, rencontré deux années auparavant à Mayence, lors des répétitions de l'opéra G de Bryars. Elle s'inspire d'un texte écrit en ancien islandais remontant au XIIe siècle et relatant la vie d'Egil deux siècles plus tôt, entre Islande et Yorkshire. Les voix ont été enregistrées en milieu naturel, dans des grottes maritimes ainsi que dans une des plus anciennes églises en bois des Féroé. The Compagny Of The Blind (Il Hitt Blinda Liðið) est un court interlude pour chorale entre les deux œuvres majeures. Le texte est signé du poète Christian Matras décédé en 1988. La troisième et dernière pièce a été composée en l'honneur du héros féroïen Tróndur Í Gøtu. Avec Sigmundur Brestisson, il est la figure centrale de la saga Færeyinga qui raconte l'histoire ancienne des îles Féroé et l'arrivée du christianisme dans ces îles. Tróndur s'opposa farouchement à cette nouvelle religion. Brattaberg occupe à nouveau le rôle central tandis qu'Eivør Pálsdóttir chante les prières de St Brendan en anglais. Enfant prodiges de ces îles, la chanteuse à la voix de soprano possède un talent illimité lui permettant de chanter aussi bien de la pop que de l'opéra. Après sa prestation éblouissante, Bryars lui confiera le rôle principal de son opéra suivant, Marylin Forever

Musiciens

Rúni Brattaberg : chant
Eivør Pálsdóttir : chant
Ólavur Jakobsen : guitare
Agnar Lamhauge : contrebasse

Eystanljóð : chœur
Aldubáran : orchestre

Titres

From Egil's Saga
01. Prologue
02. Vestr Fork Of Ver (By Sun And Moon...) (To Erik In York)
03. Mjok Erum Tregt (My Mouth Strains...) (Lament For My Son)
04. Attak Got... ("The Spear-God Shared...)
05. Mjok Erum Tregt ("The End Is All...)
06. Hann Aldrteig... (A Fertile Field...") (In Praise Of Arinbjorn)
07. Vals Hefk Vófur Helsis... (My Bald Pate Bobs And Blunders) (From Late Poems)
08. Nu Erum Torvelt (The End Is All)

09. Hitt Blinda Liðið (The Company Of The Blind)

Tróndur Í Gøtu
10. The Journey Prayer (St Brendan)
11. The Island Of Birds (St Brendan)
12. I Føroyum Búðu Menskir Fyrr (In Bygone Times, The Faroes)
13. Tróndur’s Creed I
14. Shall I Abandon (St Brendan Prayer)
15. Hevjið Í Homrum (Raise The Vociferous Chant)
16. Streyk Tróndur Saer Um Ennið... (Trondur Strokes His Forehead)
17. Tróndur's Creed II
18. Tróndur Doyði (Trondur Died)  

mardi 27 mars 2018

Eivør - Room (2012)

Eivør Room
Eivør - Room (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Si l'année 2011 est marquée par la disparition tragique de son père, Páll Jacobsen, 2012 est l'année du bonheur suite à son mariage avec le musicien et producteur Tróngur Bogason. Room, nouvel album d'Eivør, porte en lui ces deux événements majeurs. De Green Garden, ode poétique à ses îles natales et à sa nature sauvage, à Falling Free, cri de la délivrance, en passant par l'excellent single Rain, un Wake Me Up enivrant, ou un I Know des plus subtils, Eivør chante comme jamais sa peine, la perte d'un être cher (Far Away), ainsi que l'amour (True Love, ou l'histoire d'une jeune fille amoureuse de... la mort). Héritière directe de Kate Bush dans l'art de repousser les frontières à la recherche de nouveaux sons, elle mêle à la fois folk féroïen, musique électronique et pop classieuse. Mais c'est sa maîtrise vocale qui force avant tout le respect. D'une puissance spectaculaire doublée d'une justesse inouïe, ses capacités semblent sans limites et contribuent à faire de Room une petite merveille. Album de la consécration, il recevra le prix du meilleur album de l'année lors des Faroese Music Awards, tandis qu'Eivør sera sacrée meilleure chanteuse et meilleure artiste. Des récompenses largement méritées.   

Musiciens

Eivør : chant, guitares, programmation, électronique

Tróngur Bogason : claviers, programamtion, glockenspiel, boîte à musique
Mikael Blak : basse, contrebasse, moog, guitares, chant, marimba, autoharpe
Derek Murphy : batterie, percussions
Gustaf Ljunggren : claviers, guitares, marimba, banjo, mandoline, violon
Magnus Johannessen : claviers
Katie Buckley : harpe
Óli Poulsen : programmation, claviers, chœurs
Maria Ljósá : chœurs

Titres

01. Green Garden
02. Rain
03. True Love
04. Boxes
05. Wake Me Up
06. Far Away
07. I Know
08. Night's Body
09. Room
10. Falling Free

dimanche 11 mars 2018

Niels Skousen - Daddy Longleg (2006)

Niels Skousen Daddy Longleg
Niels Skousen - Daddy Longleg (2006)

Pourquoi écouter ce disque ?

Musicien, compositeur, écrivain, poète et acteur danois, Niels Skousen a commencé sa carrière dans les années 70. Après plusieurs décennies de silence sur le plan musical, il est revenu sur le devant de la scène au début des années 2000. Dobbeltsyn en 2002 et surtout Daddy Longleg quatre ans plus tard, seront les albums de la consécration. Ce dernier sera même nominé aux Music Awards danois dans la catégorie "album de l'année". Il nous intéresse particulièrement car il bénéficie de la présence de la chanteuse Eivør qui parfume l'ensemble de ses chœurs célestes. Sur Heksen, étrange histoire de sorcière, on retrouve la même alchimie qui existait entre Leonard Cohen et Jennifer Warnes. Le chanteur canadien demeure une des sources de référence de Niels, tout comme Bob Dylan qui lui a donné l'envie de chanter dans sa jeunesse. Musicalement, on pense aussi à Nick Cave ou Bernard Lavilliers. A noter également la présence du bassiste Lennart Ginman qui, avec Eivør, publiera The Color Of The Dark en 2014. 

Musiciens

Niels Skousen : chant, guitares

Eivør Palsdottir : chant
Rune Kjeldsen : guitare, mandoline, lap-steel
Jonas Struck : guitare, mandoline, banjo
Lennart Ginman : basse
Jacob Høyer : batterie
Søren Kjærgaard : piano
Lise Westzynthius : piano
Sara Indrio : percussions
Emma Samuelsson : violoncelle
Anna Maria : chœurs
Selma : chœurs
Nana : chœurs
Karla : chœurs

Titres

01. Roser Og Sne
02. Ved Siden Af Mig Selv
03. Daddy Longleg
04. Tal
05. Heksen
06. Ryvangen
07. Slaraffenland
08. Du Gav Mig Himlen
09. Ord
10. Vidnesbyrd
11. Brevet

samedi 13 janvier 2018

Eivør - Live (2009)

Eivør Live
Eivør - Live (2009)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti en 2009, ce premier enregistrement en public d'Eivør marque la fin d'une époque. Live se présente comme la rétrospective des années écoulées d'une carrière déjà riche. Les seize titres proposés ont été captés entre 2004 et 2009, au Japon, en Autriche, en Allemagne, au Danemark, en Islande et dans ses Îles Féroé natales, archipel perdu dans l'Atlantique Nord. Ces chansons se répartissent entre classiques de son répertoire (Mín Móðir, déclaration d'amour à la terre de ses ancêtres, Nú Brennur Tú Í Mær à la fureur volcanique, ou l'émouvante version de Do Not Weep à l'origine sur l'album Human Child), chants traditionnels féroïens (Rura Barnió, berceuse enfantine, Mær Leingist), et reprises détonantes (sublime version du Summertime de Gershwin, généréux Natureboy, Death Is Not The End de Dylan). Qu'elle soit seule sur scène, en duo (avec Bill Bourne notamment), entourée d'une formation rock classique, ou accompagnée d'un grand orchestre symphonique (Frostrósir et Sveitin Milli Sanda, deux pépites), Eivør demeure la même, une chanteuse phénoménale qui a le don de s'adapter à tout type de musique, de lui donner une âme, et d'en faire un joyau par la simple pureté de sa voix extraordinaire. C'est par cet album que je l'ai découverte, une véritable révélation. Depuis, ce disque et l'ensemble de son œuvre occupent une place à part dans ma discothèque.

Musiciens

Eivør : chant, guitare, percussions, kalimba

Bill Bourne : chant, guitare
Teitur : chant, guitare
Petur Pólssson : chant, guitare
Benjamin Petersen : guitare
Gustaf Ljunggren : guitare
Troels Rasmussen : guitare
Magnus Johannessen : claviers
Edvard N. Debess : basse
Mikael Blak : basse
Claus Menzer : batterie
Rógvi á Rófvu : batterie
Abdissa Assefa : percussions
Villu Veski : saxophone
Unn Patursson : chœurs
Christine Birksøe : chœurs

All Strings
Orchestre symphonique d'Islande

Titres

01. Mín Móðir
02. Where Are The Angels
03. Frostrósir
04. Sum Sólja Og Bøur
05. Natureboy
06. Rura Barnió
07. Nú Brennur Tú Í Mær
08. When I Think Of Angels
09. Saknur
10. Mær Leingist
11. Sveitin Milli Sanda
12. Må Solen Alltid Skina
13. Summertime
14. The House
15. Do Not Weep
16. Death Is Not The End

mercredi 15 novembre 2017

Budam - Man (2011)

Budam Man
Budam - Man (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Plus sombre que son prédécesseur Stories Of Devils, Angels, Lovers And Murderers, le chanteur féroïen Budam revient avec Man en 2011. Ce concept-album, véritable ode à la créativité sous toutes ses formes, a nécessité trois années d'écriture. L'artiste, par la profondeur de ses émotions mêlées à une théâtralité des plus expressives, se situe dans la lignée du grand Jacques Brel et du non moins éloquent Christian Décamps d'Ange. Il aborde avec ses mots à lui des domaines aussi complexes que sont la nature, la religion, l'amour et la mort. La question de la nature humaine sous ses différents aspects, du meilleur au pire, est également évoquée. Et tout ça en 35 minutes, c'est dire l'intensité de cette œuvre doublée d'une réelle ambition. Dans cette optique, Budam a fait appel à trois voix supplémentaires : son amie Eivør Pálsdóttir (dont il était le guitariste sur son tout premier album), Ása Vrá qui tourne régulièrement à ses côtés, et Ólavur Jákupsson, chanteur et claviériste d'Orka. En véritable clown-triste, Budam propose un disque inclassable, d'une sensibilité à fleur de peau, tout à son image. 

Musiciens

Budam : chant

Eivør Pálsdóttir : chant
Ása Vrá : chant
Ólavur Jákupsson : chant
Magnus Johannessen : piano
Jens L. Thomsen : basse
Røgvi á Røgvu : batterie
Bent Clausen : percussions
Angelika Nielson : violon
Tóri Restorff Jacobsen : violoncelle
Konni Kass : saxophone
Olavur Olsen : trompette
Heini Ragnarson : trompette

Titres

01. The Fly
02. The Elephant
03. The Man Who Knos Everything
04. The Bicycle
05. The Aeroplane
06. You Are My Religion
07. God Is Fucking With Our Heads
08. Last Song
09. All You Dream You Get To Keep

dimanche 12 novembre 2017

Eivør - Human Child (2007)

Eivør Mannabarn
Eivør - Human Child (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti en 2007, Human Child est le plus celtique des albums d'Eivør, chanteuse émérite des îles Féroé. Enregistré à Dublin, en Irlande, ce disque a été produit par Donnal Lunny, aujourd'hui reconnu pour son travail à l'avant-garde de la renaissance de la musique traditionnelle irlandaise. Il a collaboré par le passé avec des artistes comme Rod Stewart, Elvis Costello ou Sinéad O'Connor.  Pour Human Child, Donnal a engagé la crème des musiciens irlandais, dont son ami le célèbre joueur de cornemuse Davy Spillane, entendu sur les albums The Sensual World de Kate Bush, Vigil In A Wilderness Of Mirrors de Fish, ainsi que Xenosaga avec Joanne Hogg de Iona. Le résultat est fantastique. Au fil des chansons, Eivør dévoile ses différentes facettes. Tour à tour mystique (Mother Teresa), lyrique (Listen) ou ethnique (Snowflakes Within), ses tourments de Mercy Of Darkness s'envolent et se transforment en amour intense sur Do Not Weep ou You Are All. Elle n'oublie jamais l'essentiel, sa famille et rend un hommage émouvant à ses deux petites sœurs Elisabet et Elinborg en conclusion de ce Human Child, nouvelle étape dans une discographie sans faute. A noter la commercialisation par le label Tutl de la version féroïenne de ce disque, sous le titre Mannabarn. Un vrai régal.     

Musiciens

Eivør : chant, guitares

Donal Lunny : guitares, bouzouki, percussions, basse, chœurs
Anthony Drennan : guitares
Graham Henderson : claviers
Paul Moore : basse
Liam Bradley : batterie, chœurs
Noel Eccles : percussions
Davy Spillane : uilleann pipes
Cora Venus Luny : violon, alto
Elisabet Pálsdóttir : chant
Elinborg Pálsdóttir : chant

Titres

01. Human Child
02. Mercy Of Darkness
03. Do Not Weep
04. Mother Teresa
05. Trees In The Wind
06. You Are All
07. Listen
08. The Waltz
09. Snowflakes Within
10. Elisabet Og Elinborg

lundi 16 octobre 2017

Budam - Stories Of Devils, Angels, Lovers And Murderers (2009)

Budam Stories Of Devils, Angels, Lovers And Murderers
Budam - Stories Of Devils, Angels, Lovers And Murderers
(2009)

Pourquoi écouter ce disque ?

Originaire des îles Féroé, petit archipel perdu de l'Atlantique Nord, Búi Dam séduit immédiatement par sa voix profonde, vivante et rocailleuse. S'il se destinait à une carrière de guitariste de jazz, le destin en a décidé autrement. Suite à un accident grave au poignet à 24 ans, il doit renoncer à jouer de son instrument fétiche. Il se lance alors dans une carrière de chanteur où le théâtre a une place omniprésente et crée le personnage conteur de Budam. Son entrée en scène avec Stories Of Devils, Angels, Lovers And Murderers, son premier album, est fracassante. Il y a du Brel en lui tellement il vit chacune de ses chansons. La filiation avec le fameux Murders Ballads de Nick Cave est flagrante. Tout est beau dans ce disque à fleur de peau. Budam chante le cancer comme je l'ai rarement entendu (Da Da Dey Da Day) et nous arrache de nouvelles larmes sur un divin Gabriel's Song où l'on retrouve la toute aussi divine Eivør Pálsdøttir. Cet esprit libre nous ramène à l'essentiel, "today, it's a beautiful day..." (Da Da Fey Da Day).

Musiciens

Budam : chant

Magnus Johannessen : piano
Røgvi á Røgvi : batterie
Mikael Blak : basse
Asa Wraae Olsen : chant
Eivør Pálsdottir : chant
Kim Hansen : chant
Nikolaos Kapnas : alto
Jákup Zachariasen : guitare
Olavur Olsen : cuivres
Tróndur Olsen : cuivres
Dávur Juul Magnussen : cuivres

Titres

01. Snake Charmer
02. Da Da Da Die
03. Clap Hands
04. Balthazar And The Angel
05. The Yoni
06. Do That Thing
07. The Funeral
08. Da Da Dey Da Dey
09. Gabriel's Song

jeudi 21 septembre 2017

Eivør Pálsdóttir & Danish Radio Big Band - Trøllabundin (2005)

Eivor Trollabundin
Eivør Pálsdóttir & Danish Radio Big Band - Trøllabundin
(2005)

Pourquoi écouter ce disque ?

Trøllabundin est un album à part dans la discographie de la chanteuse féroïenne Eivør Pálsdóttir. Il célèbre les quarante années d’existence du Big Band de la Radio danoise fondé en 1964 à Copenhague. Pour l'occasion, certains titres des albums Krákan (2003) et Eivør (2004) de la jeune artiste, essentiellement d'essence folk, ont été revisités et adaptés en mode Big Band. Trois inédits sont également interprétés : Endurfødd aux vocalises qui touchent au sublime, Jeg Vil Mig Herren Love dont les paroles signées d'un pasteur danois du XVIe siècle ont été mises en musique sur un air traditionnel féroïen, et Fågeln doté d'une grande sensibilité. Enfin, quel bonheur de redécouvrir ses grands classiques Nú Brennur Tú Í MæerMín Móðir et Trøllabundin dans des versions jazz surprenantes.

Musiciens

Eivør Pálsdóttir : chant, percussions
Danish Radio Big Band

Titres

01. Nú Brennur Tú Í Mæer
02. Røsufarið
03. Om Jag Vágar
04. Prelude To Endurfødd
05. Endurfødd
06. Mín Móðir
07. Iær Meg Guð At Liva
08. Jeg Vil Mig Herren Love
09. Prelude To Trøllabundin
10. Trøllabundin
11. Prelude To Fågeln
12. Fågeln
13. Må Solen Alltid Skina

dimanche 9 juillet 2017

Ginman / Eivør - The Color Of Dark (2014)

Ginman Eivør The Color Of Dark
Ginman / Eivør - The Color Of Dark
(2014)
The Color Of Dark marque la rencontre au sommet entre l'étoile scintillante des îles Féroé Eivør Pálsdóttir et Lennart Ginman, célèbre contrebassiste et compositeur danois. Les deux artistes proposent une musique électro pop sombre, illuminée de quelques touches jazzy. 

Si le jazz est le domaine de prédilection de Ginman, à l'instar d'Eivør, le musicien n'a pas hésité à explorer de nouveaux genres musicaux au cours de sa riche carrière. Il s'est ainsi bâti une solide réputation au fil des décennies. 

Tous deux projetaient une collaboration commune depuis plusieurs années, mais le temps manquait. Il aura fallu un déclic à Ginman pour qu'il se mette à composer des chansons en pensant à Eivør et à sa voix unique. De là est partie l'idée concrète de réaliser un album. Le processus a duré plus d'un an. La production et le mixage ont été assuré avec brio par Klaev Gliemann, également claviériste de l'album. A ce trio, se sont ajoutés Oliver Hoiness (guitares) et Mads Emil Nielsen (batterie).

Tout au long de The Color Of The Dark, Eivør utilise sa voix comme une véritable caresse. Elle ne nous avait jamais habitué à autant de retenue. L'expérience est saisissante. Il faut attendre la fin d'un Gloomy Sunday très "joplinien" dans l'âme, ou cette petite perle toute en émotion qu'est Daughter pour l'entendre monter délicatement vers les cieux. Les amoureux de la Eivør des premiers temps retrouveront ses sonorités ethniques posées en arrière-plan du pourtant très moderne Son Of The Sin. Un beau contraste est ainsi offert. 

Traversé par toute une palette d'émotions, du nostalgique My Little Blue Star dédié au père de Ginman, au mélancolique Inside en passant par des moments de pure folie tels For Every Dream There Is A War ou The Ship, The Color Of The Dark est indéniablement une réussite. A ce jour, les deux artistes n'ont pas prévu de lui donner une suite, ce qui est fort regrettable. 


Musiciens

Eivør : chant
Lennart Ginman : contrebasse
Kaev Gliemann : claviers
Oliver Hoiness : guitares
Mads Emil Nielsen : batterie

Titres

01. My Little Blue Star
02. The Sinner Or The Saint
03. For Every Dream There Is A War
04. Gloomy Sunday
05. I'll Get You The Moon
06. Son Of The Sin
07. The Ship
08. Daughters
09. Inside