Affichage des articles dont le libellé est Judy Dyble. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Judy Dyble. Afficher tous les articles

dimanche 7 août 2022

Fairport Convention - Come All Ye: The First Ten Years (2017)

Fairport Convention The First Ten Years
Fairport Convention - Come All Ye: The First Ten Years
(2017)
Il était une fois Fairport Convention... du moins les dix premières années de ce groupe pas comme les autres. Apparu en 1967, la même année que Pentangle, ils sont considérés, avec ces derniers, comme les initiateurs du courant folk-rock alliant airs traditionnels et sonorités électriques contemporaines. En une décennie, ils ont sorti treize albums studios et un live, dont trois absolument incontournables, tous parus la même année, en 1969, What We Did On Our Holidays, Unhalfbricking et Liege & Lief. Ce somptueux coffret célébrant leur cinquantième anniversaire est une mine d'or rassemblant 7 CD, 121 titres dont 55 inédits. Parmi eux, citons les tous premiers enregistrements réalisés avec Sandy Denny, les sessions avec le chanteur canadien David Rea qui ne virent jamais le jour suite à son passage éclair, ou le Live At Fairfields Halls du 16 décembre 1976, correspondant au sixième disque. En dix ans, se sont succédés vingt-et-un membres (neufs sont décédés à ce jour), dont quelques-uns ont été d'incroyable révélations, à commencer par le guitariste Richard Thompson de la même trempe qu'un Gilmour ou un Knopfler, et la chanteuse Sandy Denny, incontrôlable étoile filante, mais aussi la regrettée Judy Dyble, toute première chanteuse du groupe, Ashley Hutchings Iain Matthews, Dave Swarbrick ou encore l'incontournable batteur Dave Mattacks. Que ce soient leurs composition originales comme Meet On The Ledge, Fotheringay, Genesis Hall, Who Knows Where The Time Goes?, Sloth (jouissif dans sa version live) ou One More Chance, leurs reprises de Bob Dylan, de Joni Mitchell ou de Leonard Cohen, ou bien leurs adaptations de chansons issues du folklore britannique tels que Matty Groves, A Sailor's LifeTam Lin, Reynardine ou encore Lord Marlborough, elles ont chacune laissé une trace indélébile dans l'histoire du rock. Il est donc bon de se plonger tête la première dans cette fabuleuse rétrospective, pour se retrouver en immersion totale dans une époque si riche en rebondissements en tous genres.

The First Disc

1-01. Time Will Show The Wiser
1-02. Decameron
1-03. Jack O' Diamonds
1-04. One Sure Thing
1-05. I Don't Know Where I Stand
1-06. You Never Wanted Me
1-07. Fotheringay
1-08. I'll Keep It With Me
1-09. Mr Lacey (Sandy Solo Vocal Version)
1-10. Eastern Rain (Sandy Solo Vocal Version)
1-11. Nottamun Town (A Capella)
1-12. Meet On The Ledge
1-13. Throwaway Street Puzzle
1-14. Reno Nevada
1-15. Suzanne
1-16 . A Sailor’s Life (First Version Without Swarb)
1-17. Genesis Hall
1-18. Autopsy (Alternate Take)
1-19. Who Knows Where The Time Goes (Alternate Take)

The Second Disc

2-01. Dear Landlord
2-02. Si Tu Dois Partir
2-03. Percy's Song
2-04. The Ballad Of Easy Rider
2-05. The Deserter (Rehearsal Version)
2-06. Come All Ye (Take 1)
2-07. Reynardine
2-08 . Matty Groves (Take 1)
2-09. Farewell Farewell
2-10. Quiet Joys Of Brotherhood (Take 1/Edit)
2-11. Tam Lin
2-12. Sir Patrick Spens
Medley:
2-13.i. The Lark In The Morning
2-13.ii. Rakish Paddy
2-13.iii. Foxhunter's Jig
2-13.iv. Toss The Feathers
2-14. Bonny Bunch Of Roses

The Third Disc

3-01. Walk Awhile
3-02 . Dirty Line
3-03. Sloth
3-04. Journeyman's Grace
3-05. Sir B. McKenzie
3-06. Flatback Caper
3-07. Doctor Of Physick
3-08. Poor Will And The Jolly Hangman
3-09. The Bonnie Black Hare (Alternate Take)
3-10. Lord Marlborough
3-11. Banks Of The Sweet Primroses
3-12. Breakfast In Mayfair
3-13. Little Did I Think
3-14. John Lee
3-15. Cell Song
3-16. Time Is Near
3-17. Dream Song
3-18. Farewell To A Poor Man's Son

The Fourth Disc

4-01. Sweet Little Rock 'N' Roller
4-02. That'll Be The Day
4-03. Think It Over
4-04. Maverick Child
4-05. Sad Song (As Long As It Is Mine)
4-06. Matthew, Mark, Luke And John (David Rea Vocal Version)
4-07. Rattle Trap
4-08. Sheep In The Meadow
4-09. Rosie (David Rea Vocal Version)
4-10. Country Judy Jane
4-11. Me With You
4-12. My Girl
4-13. To Althea From Prison
4-14. Knights Of The Road
4-15. The Plainsman
4-16. Matthew, Mark, Luke And John
4-17. Brilliancy Medley/Cherokee Shuffle
4-18. Polly On The Shore
4-19. Fiddlestix (The Devel In The Kitchen) (Without Orchestra)
4-20. Possibly Parsons Green (Australian 7" Version)
4-21. Bring 'Em Down

The Fifth Disc

5-01. Sloth
5-02. John The Gun
5-03. Down In The Flood7
5-04. Rising For The Moon
5-05. After Halloween (Byfield Home Demo - Alternate Take)
5-06. Restless
5-07. White Dress
5-08. Stranger To Himself
5-09. Dawn (Alternate Version)
5-10. One More Chance (Alternate Take)
5-11. All Along The Watchtower
5-12 . When First Into This Country
5-13 . Sandy's Song (A.K.A. Take Away The Load)
The Royal Seleccion No 13 (Medley)
5-14.i. The Parade Of The Tin Soldiers
5-14.ii. Haste To The Wedding
5-14.iii. Clarke's Hornpipe
5-14.iv. The Dashing White Sergent
5-15. Adieu Adieu
5-16. Reynard The Fox
5-17. Poor Ditching Boy
5-18. Flowers Of The Forest

The Sixth Disc

Live At Fairfield Halls, UK, 1973
6-01. Polly On The Shore
6-02. Furs And Feathers
6-03. Tokyo
6-04. Cell Song
6-05. The Claw
6-06. Far From Me
6-07. Brilliancy Medley / Cherokee Shuffle
6-08. Days Of 49
6-09. Fiddlestix (The Devil In The Kitchen)
6-10. Dirty Linen
6-11. Matthew, Mark, Luke And John
6-12. Possibly Parsons Green
6-13. Sir B. McKenzie
6-14. Down In The Flood
6-15. Something You've Got

The Seventh Disc

Live At the Troubadour, LA, 1974
7-01. Down In The Flood
7-02. Ballad Of Ned Kelly
7-03. Solo
7-04. It'll Take A Long Time
7-05. She Moves Through The Fair
7-06 . The Hens March Through The Midden & The Four Poster Bed
7-07. The Hexamshire Lass
7-08. Knockin' On Heaven's Door
7-09. Six Days On The Road
7-10. Like An Old Fashioned Waltz
7-11. John The Gun
7-12 . Down Where The Drunkards Roll
7-13. Crazy Lady Blues
7-14. Who Knows Where The Time Goes?
7-15. Matty Groves
7-16. That'll Be The Day

Matty Groves : lien vidéo ici

Sloth (live) : lien vidéo ici

Who Knows Where The Time Goes : lien vidéo ici

One More Chance : lien vidéo ici

Jack O'Diamonds : lien vidéo ici

Meet On The Ledge : lien vidéo ici

dimanche 27 mars 2022

Fairport Convention - Moat On The Ledge: Live At Broughton Castle (1982)

Fairport Convention Live At Broughton Castle
Fairport Convention - Moat On The Ledge:
Live At Broughton Castle (1982)

Pourquoi écouter ce disque ?

Au début des années 80, les dinosaures de la scène folk-rock font un discret retour après avoir frôlé l'extinction suite à la déferlante punk. Steeleye Span renait de ses cendres en 1980, après deux ans de silence, Pentangle fait de même en 1981. Cette même année, Fairport Convention, officiellement dissout depuis 1979, donne un concert exceptionnel le 15 août, au Broughton Castle. En 1976, le groupe a instauré dans le petit village de Cropredy (Oxfordshire) un festival annuel de folk, toujours en activité de nos jours. Le site étant indisponible en cette année 1981, il est déplacé à quelques kilomètres de là, au Broughton Castle. Pour la première fois, il se tient sur deux jours. Simon Nicol, Dave Swarbrick, Dave Pegg et Bruce Rowland sont de retour sur scène accompagnés de quelques anciennes grandes figures du groupe : Richard Thompson qui a quitté le navire en 1971, Dave Mattacks parti en 1975, ainsi que Judy Dyble, toute première chanteuse de Fairport Convention, retirée du monde de la musique depuis une dizaine d'années. Le set présenté en cette soirée mémorable devant 1800 spectateurs a duré plus de deux heures. Seulement neuf titres ont été sélectionnés pour cet album paru dès l'année suivante. Walk Awhile de l'album Full House (1970) ouvre le disque, suivi d'une reprise de Dylan, Country Pie. Swarb prend le chant pour Rosie, douce ballade extraite de l'album du même nom (1973), puis Simon Nicol prend la relève pour le classique des classiques du groupe, Matty Groves, chanté à l'origine par la regrettée Sandy Denny (Liege & Lief, 1969). Simon cède ensuite sa place à Judy Dyble, toute nerveuse de remonter sur scène devant tant de monde. Elle livre une délicate version du Both Sides Now de Joni Mitchell. Chanté par Richard Thompson, Poor Will & The Jolly Hangman (Full House) est joué pour la première fois en live. Petit moment de folie folk mené par Swarb avec l'instrumental The Brilliancy Medley / The Cherokee Shuffle, à l'origine sur l'album Nine (1973). Richard Thompson offre ce soir-là l'inédit Woman Or A Man qui n'apparaîtra que plus tard sur son album Small Town Romance en 1984. Le disque se referme sur un High School Confidential qui enflamme la scène où le groupe est rejoint à la guitare par le chanteur folk Ralph McTell. En cette soirée d'été 1981 où Judy, Swarb et Bruce étaient encore parmi nous, Fairport Convention célèbre avec insouciance le passé, sans oublier de garder un œil ouvert vers l'avenir. L'histoire n'est pas encore terminée...  

Musiciens

Dave Swarbrick : chant, violon, mandoline
Richard Thompson : chant, guitare électrique
Simon Nicol : chant, guitares
Dave Pegg : basse, chœurs
Dave Mattacks : batterie
Bruce Rowland : batterie

Judy Dyble : chant
Ralph McTell : guitare électrique

Titres

01. Walk Awhile
02. Country Pie
03. Rosie
04. Matty Groves
05. Both Sides Now
06. Poor Will And The Hangman
07. The Brilliancy Medley / Cherokee Shuffle
08. Woman Or A Man
09. High School Confidential

Vidéos

Matty Groves : lien vidéo ici

Concert : lien vidéo ici (Judy Dyble apparaît à 44')

lundi 10 janvier 2022

Big Big Train - Grimspound (2017)

Big Big Train Grimspound
Big Big Train - Grimspound (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Grimspound, dixième album de Big Big Train, sera pour moi l'occasion de rendre hommage à deux artistes partis trop tôt, David Longdon et Judy Dyble. Longdon, décédé le 20 novembre 2021 à l'âge de 56 ans, suite à une chute mortelle à son domicile (comme une certaine Sandy Denny) avait auditionné pour prendre la place de Phil Collins après son départ de Genesis. Il faut dire que son timbre de voix assez similaire à celui de Peter Gabriel rendait sa candidature intéressante. Mais le destin en a décidé autrement et c'est Ray Wilson qui avait finalement été sélectionné. On connait la suite de l'histoire. Finalement, il intègre Big Big Train en 2009, formation de rock progressif fondée en 1990 par Greg Spawton et Andy Poole. Il devient alors leur troisième chanteur, succédant à Martin Read et Sean Filkins. Avec lui, Big Big Train s'envole vers de nouveaux cieux, conquérant un public de plus en plus large grâce à des albums de haute tenue. En 2015, il s'associe à Rob Reed et Christina Booth de Magenta ainsi qu'au bassiste Nick Beggs (ex-Iona), au batteur de Big Big Train Nick D'Virgilio et au grand Steve Hackett (ex-Genesis) pour livrer une nouvelle version du Spectral Mornings de ce dernier, dans un but caritatif en vue de lutter contre la maladie de Parkinson. Il interprétera ensuite ce titre sur scène en 2019 lors du concert anniversaire de Magenta célébrant leurs 20 ans, gravé sur l'album live Angels And Damned. 2015 c'est aussi l'année où David fait la connaissance de Judy Dyble venue le voir à un concert de Big Big Train. Émerveillé, il lui raconte le souvenir vibrant de son achat du tout premier album de Fairport Convention auquel Judy avait pris part. Si Sandy Denny l'a très vite remplacée au sein du groupe, elle n'a pas pour autant éclipsé le souvenir de celle qui, par la suite, s'est retrouvée impliquée avec les membres fondateurs du King Crimson naissant ou qui a formé un duo devenu culte appelé Trader Horn au début des 70's avec l'ex-Them Jackie McAuley, avant de démarrer une carrière solo passionnante à la toute fin des années 2000. Une solide amitié, doublée d'une admiration commune, s'est forgée entre ces deux-là. Elle les conduira à imaginer ensemble le sublime Between A Breath And A Breath, sorti à peine quelques semaines après que Judy ait été emportée par le cancer, le 12 juillet 2020. Elle n'avait que 71 ans. La toute première étape de cette collaboration fructueuse a débuté en réalité avec la participation de Judy à un titre de Grimspound, The Ivy Gate. Quand on connait Judy, on imagine combien cette expérience l'a amusée, mais aussi terrifiée par crainte, à tort, de ne pas être à la hauteur. Cette chanson évoque le dramatique destin d'un certain Thomas Fisher envoyé à la guerre, laissant derrière lui une femme et un enfant. Tous deux périssent avant le retour de Thomas qui, découvrant leur disparition, décide de se donner la mort, dévasté par le chagrin. L'histoire ne s'arrête pas là puisque l'église locale, condamnant le suicide, refuse qu'il repose auprès des siens au sein du caveau familial. Elle ordonne de l'enterrer en dehors du cimetière. Depuis lors, la légende raconte que son fantôme, désespéré, errerait la nuit dans l'espoir d'être réuni à tout jamais avec sa famille... 

Musiciens

David Longdon : chant, flûte, piano, guitares, mandoline, banjo, luth, mélodica, célesta, synthétiseurs, percussions
Dave Gregory : guitares
Andy Poole : guitares, claviers, chœurs
Rikard Sjöblom : guitares, claviers, chœurs
Danny Manners : claviers, contrebasse
Greg Spawton : basse
Nick D'Virgilio : batterie, percussions, chœurs
Rachel Hall : violon, alto, violoncelle, chœurs

Judy Dyble : chant
Philip Trzebiatowski : violoncelle

Titres

1. Brave Captain
2. On The Racing Line
3. Experimental Gentlemen
4. Meadowland
5. Grimspound
6. The Ivy Gate
7. A Mead Hall In Winter
8. As The Crow Flies 

Vidéo

The Ivy Gate : lien vidéo ici

dimanche 22 novembre 2020

Dyble Longdon - Between A Breath And A Breath (2020)

Judy Dyble David Longdon Between A Breath And A Breath
Dyble Longdon - Between A Breath And A Breath
(2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Judy Dyble s'en est allée. C'était le 12 juillet 2020. Elle a perdu son combat contre le cancer. Consciente de sa situation, elle s'est lancée, avant de partir, dans l'élaboration d'un dernier album en collaboration avec David Longdon de Big Big Train. Tous deux se sont rencontrés en 2015 et ont de suite accroché. Fasciné par cette artiste qui a vu naître Fairport Convention, King Crimson et Trader Horne, il l'avait invitée à poser sa voix sur The Ivy Gate de l'album Grimspound en 2017. Between A Breath And A Breath est le résultat d'un travail en commun, Judy s'occupant des paroles, David de la musique et de la production. Si Judy a conservé tout au long des séances d'enregistrement sa bonne humeur légendaire, celles-ci se sont révélées néanmoins épuisantes. Mais elle a tenu bon, livrant un album testament d'une richesse sonore inouïe. Tout au long de ce disque merveilleux, elle et David ont semé des indices faisant échos à sa longue carrière musicale, que ce soit avec Obedience, chanson aux couleurs psychédéliques évoquant les folles années de The Incredible String Band avec lesquels elle avait chanté (The Minotaur's Song sur l'album The Hangman's Beautiful Daughter, 1968), ou bien par la présence à la basse d'Andy Lewis avec lequel elle avait conçu Summer Dancing en 2017. Soutenus par la grande famille Big Big Train (Greg Spawton, Rachel Hall, Danny Manners, Nick D'Virgilio, Rikard Sjöblom, Sarah Ewing, Dave Gregory), ils ont imaginé un disque à deux faces, la première se terminant par la magnifique chanson titre ('Entre un souffle et un souffle, c'est là que réside la magie'), jouée lors des funérailles de l'artiste, tandis que la seconde s'ouvre sur l'épique France. Dépassant les onze minutes, ce long morceau aux multiples ruptures de rythmes nous plonge dans une France mystérieuse d'après-guerre, celle de Cocteau, mais aussi des guinguettes festives du long de la Marne ou du vieux Montmartre dans lequel déambulerait une Jane Birkin désinvolte. Souvenons-nous qu'entre Judy et notre pays, c'est une longue histoire d'amour puisqu'elle a épousé dans les années 70 un descendant de la noblesse française. Les autres titres, illustrés par des paroles puissantes et poétiques, suivent un même fil conducteur, celui de la disparition et du souvenir. Si ce 12 juillet 2020, une grande dame s'est éteinte, une nouvelle étoile s'est allumée dans le firmament des légendes du rock, elle a pour nom Judy Dyble. 

Musiciens

Judy Dyble : chant, autoharpe
David Longdon : chant, guitares, claviers, mandoline, thérémine, flûte, marxophone, vibraphone, glockenspiel, harpsichord, tambourin

Dave Gregory : guitares
Greg Spawton : Moog, basse
Andy Lewis : basse
Dave Sturt : basse fretless
Danny Manners : contrebasse
Jeff Davenport : batterie, percussions
Nick D'Virgilio : batterie, percussions
Rachel Hall : violon
Luca Calabrese : trompette
Rikard Sjöblom : accordéon
Patrick Phillpps : waterphone
Sarah Ewing : voix
Freya de la Bédoyère : voix
Eleanor Hellsten : voix
Lara Perry : voix

Vidéos

Astrologers : lien vidéo ici

Between A Breath And A Breath : lien vidéo ici

vendredi 20 novembre 2020

Dust On The Nettles: A Journey Through The British Underground Folk Scene 1967-72 (2015)

The British Underground Folk Scene
Dust On The Nettles:
A Journey Through The British Underground Folk Scene
1967-72
(2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cette compilation en trois volumes offre un vaste panorama du folk britannique renaissant des années 1967 à 1972, dans toute sa diversité. 63 titres, autant d'artistes d'une époque bénie des dieux sur le plan musical explorant toutes les facettes de ce courant underground, des plus traditionnels comme Anne Briggs aux plus extravagants tels que Comus. Magnet, Chimera, Oberon, Mother Nature, Agincourt, Chrissie Quayle, autant de noms oubliés aujourd'hui mais qui, en leur temps ont donné naissance ou contribué à développer le folk électrique, l'acid folk, le folk progressif ou bien le folk psychédélique à l'instar des Fairport Convention, Steeleye Span, Pentangle, The Incredible String Band, qui ont, eux, vu leur aura traverser les âges, tout comme dans une moindre mesure Trees, Bridget St. John, Vashti Bunyan ou encore Spirogyra, Dando Shaft et Shelagh McDonald . On notera au passage qu'une des spécificités de ce mouvement est la forte présence de voix féminines, près de la moitié ici, alors qu'elles étaient quasiment absentes au sein de leurs contemporains hard ou prog, exception faite de Renaissance et Curved Air pour ces derniers. Je ne saurais trop vous conseiller l'écoute de ces trois disques, voyage vers un passé succulent où l'imagination stimulée par les lectures de Tolkien ou Lewis Carroll semblait sans limites. 

Crédits


1.01. LET NO MAN STEAL YOUR THYME – The Pentangle
1.02. WILLOW’S SONG (FROM THE WICKER MAN) – Magnet
1.03. COME ALL YOU TRAVELLERS – Wight
1.04. LOVE IS A FUNNY THING – Spirogyra
1.05. IMAGES OF PASSING CLOUDS – Gary Farr
1.06. PEEK STRANGELY AND WORRIED EVENING – Synanthesia
1.07. GLASS OF WATER – Bob & Carole Pegg
1.08. WINTER IS BLUE – Vashti Bunyan
1.09. WINTER IS A COLOURED BIRD – Comus
1.10. THE SEAGULLS SCREAM – Chrissie Quayle
1.11. STORIES OF JESUS – Clive Palmer
1.12. AMANDA – Steve Peregrin Took’s Shagrat
1.13. CURIOUS CRYSTALS OF UNUSUAL PURITY – Bridget St. John
1.14. ROSES FOR COLUMBUS – Mark Fry
1.15. TILL THE MORNING COMES – Dando Shaft
1.16. BLACK GIRL – Mary-Anne
1.17. THE GARDEN OF JANE DELAWNEY – Trees
1.18. WEIRDSONG OF BREAKING THROUGH AT LAST – Principal Edwards Magic Theatre
1.19. MINAS TIRITH – Oberon
1.20. PRISONERS, VICTIMS, STRANGERS, FRIENDS – Paper Bubble

2.01. PILGRIM – Gerald Moore
2.02. RIVER LANE – Melton Constable
2.03. WAY OUT HERMIT – Moonkyte
2.04. ALL THINGS ARE QUITE SILENT – Steeleye Span
2.05. UPON REFLECTION – Heron
2.06. LOVE IS COME AGAIN – Parchment
2.07. STARGAZER – Shelagh McDonald
2.08. THERE ARE NO GREATER HEROES – Tony Caro & John
2.09. VISIONARY MOUNTAINS – Joan Armatrading
2.10. GLOW OF THE FIRELIGHT – Tuesday
2.11. SEARCHING FOR LAMBS – Warm Gold
2.12. SAMANTHA CAROL FRAGMENTS – Benjamin Delaney Lion
2.13. FOTHERINGAY – Fairport Convention
2.14. YOU KNOW WHAT HAS TO BE – Frozen Tear
2.15. MEANWHILE BACK IN THE FOREST – Hunt Lunt & Cunningham
2.16. FIRST GIRL I LOVED – The Incredible String Band
2.17. HALFDAN’S DAUGHTER – The Moths
2.18. THE MUTANT – Trader Horne
2.19. MEETING BY THE MOONLIGHT MILL – Dry Heart
2.20. HIGHWAYS (MISTY MIST) – Tyrannosaurus Rex
2.21. GABILAN – Duncan Browne
2.22. SAND ALL YELLOW – Kevin Coyne

3.01. GARDEN SONG – Bill Fay
3.02. MUSIC OF THE AGES – C.O.B.
3.03. A SONG FOR THE SYSTEM – Everyone Involved
3.04. THE COLOUR IS BLUE – Country Sun
3.05. SILENT VILLAGE – Wild Country
3.06. WELCOME TO THE CITADEL – Marc Brierley
3.07. THE EVIL VENUS TREE – The Occasional Word
3.08. STANDING ON THE SHORE – Anne Briggs
3.09. KIND SIR – Agincourt
3.10. EAGLE – Mick Softly
3.11. ROSEMARY HILL – Fresh Maggots
3.12. THE HAPPY KING – Music Box
3.13. ME AND MY KITE – Fuchsia
3.14. WIZARD SHEP – The Sun Also Rises
3.15. SCARBOROUGH FAIR – Folkal Point
3.16. PRISONER – Marie Celeste
3.17. PATRICE – Simon Finn
3.18. GIRL OF THE COSMOS – Shide & Acorn
3.19. ELEGY TO A DEAD KING – Chimera
3.20. SILENCE RETURNS – Beau
3.21. ORANGE DAYS AND PURPLE NIGHTS – Mother Nature

Vidéos

Fairport Convention - Fotheringay : lien vidéo ici

Trees - The Garden Of Jane Delawney : lien vidéo ici

Joan Armatrading - Visionary Mountains : lien vidéo ici

Anne Briggs - Standing On The Shores : lien vidéo ici

jeudi 21 mai 2020

Judy Dyble - Weavings Of A Silver Magic (2020)

Judy Dyble with the band of Perfect Strangers and the Ad Hoc Strings
Judy Dyble - Weavings Of A Silver Magic (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

"The legendary Judy Dyble!". C'est par ces mots qu'est introduite sur scène Judy Dyble lors de son concert donné le 10 septembre 2016 à l'église St Barnabas de Cambridge. Car oui, Judy Dyble est une véritable légende. Première chanteuse de Fairport Convention à la fin des années 60 ; aux origines de King Crimson à l'époque de Giles, Giles & Fripp ; fondatrice du duo Trader Horn avec Jackie  McAuley, une référence folk incontournable. Puis retour en grâce à la fin des années 2000 où, en moins d'une décennie, elle aligne trois albums solos essentiels, pour ne pas dire des chefs-d'œuvre, entre prog et folk : Talking With Strangers (2009), Flow And Change (2013) et Earth Is Sleeping (2018). Weavings Of A Silver Magic, son deuxième témoignage live, fait suite au Live At WM Jazz, enregistré en 2013 dans une chaleureuse salle londonienne. Cette fois-ci, la configuration est différente, plus solennelle. Entourée de ses fidèles Perfect Strangers, groupe informel qui l'accompagne depuis 2009, Judy a fait appel au Ad Hoc Strings comprenant deux violons, deux altos et un violoncelle. Les titres revisités sont essentiellement issus de Flow And Change, à l'exception de deux inédits, See What Your Words et Faded Elvis qui apparaîtront sur Earth Is Sleeping, ainsi que de I Talk To The Wind datant de l'époque pré-crimsonienne (Giles, Giles & Fripp). Au fil des chansons, Judy raconte en toute simplicité ses histoires attachantes où il est question d'enfance, de nostalgie, de solitude. Le flamboyant The Sisterhood Of Ruralists s'étirant sur plus de dix minutes, rend un hommage appuyé à quatre de ses amies artistes. Beaucoup d'émotion filtre à travers cette voix fragile, douce et délicate portée par d'enivrantes cordes ou un piano distingué. Pour autant, Judy n'est pas dénuée d'humour, ce qui lui permet de maintenir un équilibre et de ne pas sombrer dans le larmoyant. Devenue aujourd'hui une artiste culte et reconnue, comme en témoignent ses collaboration avec la nouvelle génération (Andy Lewis, Big Big Train), il est grand temps pour nous de remercier cette immense chanteuse à la sincérité rare, pour tout ce qu'elle a accompli, accomplit encore, et accomplira à nouveau. 

Musiciens 

Judy Dyble : chant

Alistair Murphy : guitare, piano
Jeremy Salmon : guitare
Phil Toms : claviers
Mark Fltetcher : basse
Rich Nolan : percussions
Steve Bingham : violon
Kate Clow : violon
Brenda Stweart : alto
Christina Connel : alto
Daniel Grace : violoncelle

Titres

01. Driftaway
02. Crowbaby
03. See What Your Words
04. Faded Elvis
05. Silence
06. Featherdancing
07. Wintersong
08. The Sisterhood Of Ruralists
09. I Talk To The Wind


jeudi 14 mai 2020

Fairport Convention & Friends - A Tree With Roots: The Songs Of Bob Dylan (2018)

Fairport Convention The Songs Of Bob Dylan
Fairport Convention & Friends -
A Tree With Roots: The Songs Of Bob Dylan
(2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Difficile d'imaginer de nos jours l'aura de Bob Dylan dans les années 60. Sa musique tout comme son charisme ont fasciné toute une génération de jeunes musiciens en herbe, aussi bien aux États-Unis que de l'autre côté de l'Atlantique, en Angleterre. Ashley Hutchings, Simon Nicol et Richard Thompson, les fondateurs de Fairport Convention, se sont retrouvés autour de cette passion commune. Pour preuve, lors de leur tout premier concert, donné le 27 mai 1967, ils ont repris son My Back Pages, titre qu'ils ne graveront jamais sur disque. Tout au long de sa (longue) carrière, Fairport Convention réinventera certaines de ses chansons, souvent les plus obscures, dans une approche toujours originale. Sortie en 2018, la compilation A Tree With Roots en réunit dix-sept, enregistrées durant l'âge d'or du groupe, de 1967 à 1977. En plus des versions studio déjà connues de leurs albums, sont proposées des raretés (enregistrements live ou radio) ainsi que des morceaux issus des sessions solos de Sandy Denny (It Ain't Me Baby, Tomorrow Is A Long Time) ou de son groupe Fotheringay (Too Much Of Nothing). L'album s'ouvre avec leur seul hit classé dans les charts en Grande-Bretagne (place 21), Si Tu Dois Partir, version française imaginée par Sandy de If You Gotta Go, Go Now. La suite donne l'occasion de redécouvrir quatre des voix qui ont façonné cette formation à part : la géniale Judy Dyble, toute première chanteuse, la regrettée Sandy Denny, Ian Matthews (futur Matthews Southern Comfort) et Trevor Lucas, mari de Sandy. On se laissera emporter par quelques sommets tels que le fameux Knocking On Heaven's Door enregistré au L.A. Troubadour en 1974, l'émouvant I'll Keep It With Mine, écrit à l'origine pour Nico, ou encore le somptueux Percy's Song dont le subtil jeu de basse d'Hutchings a été salué par Dylan himself. 

Titres

01. Si Tu Dois Partir
02. Jack O' Diamonds
03. Lay Down Your Weary Tune 
04. Dear Landlord 
05. Open The Door Richard 
06. I'll Keep It With Mine 
07. Percy's Song 
08. The Ballad Of Easy Rider 
09. It Ain't Me Babe
10. George Jackson
11. Tomorrow Is A Long Time - Sandy Denny 
12. Days Of 49
13. Down In The Flood 
14. All Along The Watchtower 
15. Too Much Of Nothing 
16. Million Dollar Bash 
17. Knocking On Heaven's Door



vendredi 17 avril 2020

Milk Of The Tree: An Anthology Of Female Vocal Folk And Singer-Songwriters 1966-73 (2017)

An Anthology Of Female Vocal Folk
Milk Of The Tree:
An Anthology Of Female Vocal Folk And Singer-Songwriters 1966-73
(2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Rock progressif et chanteuses... un mélange peu courant, ni à la naissance du genre à la fin des années 60, ni à son apogée durant la décennie suivante, exception faite de Renaissance et Curved Air. Il n'en est pas de même pour un autre courant musical contemporain, le folk, illuminé par une multitude de voix d'essence divine. Que ce soit aux États-Unis ou de l'autre côté de l'Atlantique, au Royaume-Uni, des femmes prirent la parole ; elles (en)chantèrent le monde. Elles s'appelaient Sandy Denny, Joan Baez, Laura Nyro, Linda Ronstadt, Nico ou Marianne Faithfull pour les plus connues. Leurs groupes ? Pentangle, Trees, Eclection, Spyrogira, Jude, Chimera, Mellow Candle et bien d'autres encore. Elles jouaient leur musique folk teintée de rock, de prog, de psychédélisme dans des clubs, des pubs et sur les campus universitaires. Tout un univers s'ouvrait à elles, porteuses de messages de paix et d'amour, évoquant aussi leurs souffrances dans ce monde d'hommes et ses injustices. A travers l'anthologie incontournable Milk Of The Tree, réunissant 3 CD, 60 titres pour 4 heures de musique, devenez les témoins privilégiés de cette époque faste, où tout a commencé. 

Crédits

1.01 Melanie – Do You Believe
1.02 Joan Baez – Blessed Are…
1.03 The Pentangle – Light Flight
1.04 Dana Gillespie – Foolish Seasons
1.05 Judy Roderick – Someone to Talk My Troubles to
1.06 John & Beverley Martyn – Auntie Aviator
1.07 The Serpent Power – Flying Away
1.08 Joan Armatrading – It Could Have Been Better
1.09 Jude – Morning Morgantown
1.10 Mandy More – If Not by Fire
1.11 Laura Nyro – Upstairs by a Chinese Lamp
1.12 Susan Pillsbury – I Thought I Knew the Answers
1.13 Jaki Whitren – Give Her the Day
1.14 Wendy & Bonnie – By the Sea
1.15 Jackie DeShannon – Come and Stay With Me
1.16 Marianne Faithfull – Something Better
1.17 Spirogyra – An Everyday Consumption Song
1.18 Polly Niles – The Milk of the Tree
1.19 Nico – Chelsea Girls
1.20 Mary-Anne – Reverie for Roslyn

2.01 The Stone Poneys – Different Drum
2.02 Eclection – Please (Mk. II)
2.03 Jade – Five of Us
2.04 The Simon Sisters – Who Has Seen the Wind?
2.05 Judee Sill – Jesus Was a Cross Maker
2.06 The Woods Band – January’s Snows
2.07 Trader Horne – In My Loneliness
2.08 Janis Ian – Society’s Child (Baby I’ve Been Thinking)
2.09 Lily and Maria – I Was
2.10 Mellow Candle – Feeling High
2.11 Tomorrow Come Someday – Tomorrow Come Someday
2.12 Julie Covington – My Silks and Fine Array
2.13 Norma Waterson – Red Wine and Promises
2.14 Mr Fox – Mr Fox
2.15 Buffy Sainte-Marie – The Dream Tree
2.16 The Academy – Munching the Candy
2.17 Sandy Denny – Late November
2.18 Hendrickson Road House – Tomorrow Your Sorrow
2.19 Chuck & Mary Perrin – Mornings
2.20 Lesley Duncan – Mr Rubin

3.01 Chimera – Come Into the Garden
3.02 Diane Hildebrand – Early Morning Blues and Greens
3.03 Susan Christie – Rainy Day
3.04 Bridget St John – Autumn Lullaby
3.05 Principal Edwards Magic Theatre – Ballad (Of the Big Girl Now and a Mere Boy)
3.06 Ruthann Friedman – Windy
3.07 Design – The Lonely
3.08 Shelagh McDonald – Mirage
3.09 Mary Hopkin – Aderyn llwyd (Sparrow)
3.10 Vashti Bunyan – Love Song
3.11 Bonnie Dobson – Winter’s Going
3.12 Anne Briggs – Sandman’s Song
3.13 The Bunch – When Will I Be Loved
3.14 Carolanne Pegg – The Lady and the Well
3.15 Margo Guryan – Think of Rain
3.16 Ithaca – Story of Our Time / Beneath This Sky
3.17 Trees – Murdoch
3.18 The Sallyangie – Banquet on the Water
3.19 Emily Muff – Pass the Night
3.20 Mimi Fariña – Morgan the Pirate



dimanche 4 août 2019

Judy Dyble - Live At WM Jazz (2014)

Judy Dyble Live At WM Jazz
Judy Dyble - Live At WM Jazz (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un vent chaleureux souffle sur la froide Albion en ce mois de décembre 2013. Devant un parterre de privilégiés, dans un petit club londonien, la grande Judy Dyble se produit sur scène. A l'exception de quelques représentations, notamment aux côtés de ses anciens compagnons de Fairport Convention, ses apparitions sont rares. Pour ceux qui l'ignorent, Judy a été la toute première chanteuse de Fairport Convention et s'est trouvée aux sources de ce qui deviendra King Crimson. D'où son statut de légende auprès des amateurs de folk britannique et de rock progressif. Ses deux derniers albums solos en date à ce moment-là, Talking With Strangers et Flow And Change, sont devenus très vite des incontournables auprès de ce public exigeant. Ils sont justement à l'honneur sur cet enregistrement live. D'une nature joyeuse, Judy se plait à chanter des chansons tristes et mélancoliques. Sa voix d'une grande pureté se prête facilement à cet exercice. Accompagnée de cinq musiciens, mais sans batteur, elle enchante son auditoire avec un Black Dog Dreams aux dimensions dramatiques, Crowbaby habité par l'âme de Nick Drake ou encore les sublimes Talking With Strangers et Grey October Day. Petit retour vers le passé en compagnie de If I Had A Ribbon Bow, reprise du tout premier single de Fairport Convention sorti en 1968, et de Jenny May, extrait de Morning Way, seul album de Trader Horne, formation éphémère culte des années 70. A l'issue de ces onze titres, le temps semble s'être arrêté, comme par enchantement... 

Musiciens

Judy Dyble chant

Alistair Murphy : piano, guitare acoustique, chant 
Mark Fletcher : basse, chant 
Jeremy Salmon : guitares 
Phil Toms : claviers, chant 
Rachel Canning : violon, flûte

Titres

01. Talking With Strangers
02. Driftaway 
03. Wintersong 
04. Black Dog Dreams 
05. Dreamtime 
06. Silence
07. If I Had A Ribbon Bow 
08. Crowbaby 
09. Grey October Day
10. Jenny May 
11. Sisterhood Of Ruralists 

jeudi 11 avril 2019

Judy Dyble - Flow And Change (2013)

Judy Dyble Flow And Change
Judy Dyble - Flow And Change (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Impossible d'évoquer Judy Dyble sans avoir à l'esprit la fin des années 60, époque bénie qui a vu naître Fairport Convention, King Crimson, puis Trader Horne. Pourtant, la Judy qui nous intéresse ici, est celle du XXIe siècle. Après un Talking With Strangers splendide d'un bout à l'autre en 2009, la chanteuse revient en 2013 avec ce Flow And Change tout aussi passionnant. Maturité est le maître-mot de cet opus comprenant des compositions solides, toutes cosignées par l'artiste. Son inspiration trouve sa source dans la nostalgie (Featherdancing), l'amour maternel (Beautiful Child dédié à sa fille aînée, Crowbaby), les passions impossibles (Letters) ou ses propres réflexions sur la vie (Driftaway, Wintersong). Les puissants Black Dog Dreams et The Sisterhood Of Ruralists aux couleurs symphoniques ouvrent et ferment ce disque d'une grande fraîcheur. Toujours aussi bien entourée, notamment par Pat Mastelotto (King Crimson), Julianne Reganne (All About Eve), Matt Malley (Counting Crows) ou encore Michael Mooney (Echo & The Bunnymen, Ian McCulloch, Julian Cope), Judy a travaillé en toute confiance avec le fidèle Alistair Murphy dont il faut signaler ici le travail minutieux, tant à la production qu'aux arrangement et au mixage. Tout aussi indispensable que Talking With Strangers et que Earth Is Sleeping (2018), son successeur, Flow And Change ravira à la fois les passionnés de musiques originales, romantiques et sophistiquées que les amoureux de voix célestes, douces et limpides. Un must !

Musiciens

Judy Dyble : chant

Alistair Murphy : piano, claviers, guitares, dulcimer
Julianne Regan : chant, claviers, percussions
Matt Malley : chant
Michael Mooney : guitares
Jeremy Salmon : guitares
Dean Frances-Hawksley : guitare acoustique
Pete Vicary : claviers
Andy Suttie : claviers
Mark Fletcher : basse
Phil Toms : basse, contrebasse
Pat Mastelotto : batterie, percussions
Naomi Buchanans-Toms : flûte
Sam Jones : hautbois
Jenny Thomas : cor
Liz Worth : clarinette
Steve Bingham : violon
Brenda Stewart : alto
Lucy Mitchell : violoncelle

Titres

01. Black Dog Dreams
02. Featherdancing
03. Beautiful Child (Freya's Song)
04. Crowbaby
05. Driftaway
06. Head Full Of Stars
07. Silence
08. Letters
09. Wintersong
10. The Sisterhood Of Ruralists

lundi 25 février 2019

Fairport Convention - What We Did On Our Saturday (2018)

Fairport Convention What We Did On Our Saturday
Fairport Convention - What We Did On Our Saturday (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cinquante ans ! C'était il y a cinquante ans que se formait Fairport Convention autour de six individus qui ne se doutaient nullement de la destinée incroyable de leur groupe. Et quoi de plus naturel que de fêter cet anniversaire au Cropredy Festival, le 12 août 2017. En plus des membres actuels (Simon Nicol, Dave Pegg, Ric Sanders, Chris Leslie et Gerry Conway), sont venus les "historiques" (Richard Thompson, Ashley Hutchings, Iain Matthews, Dave Mattacks, Judy Dyble et Maartin Allcock disparu en 2018) ainsi que quelques compagnons de route comme Ralph McTell, Chris While, Sally Barker et PJ Wright. Ces deux dernières auront la délicate mission d'interpréter les parties vocales de Sandy Denny dont l'ombre ne cesse de planer sur cette formation depuis son décès en 1978. Le concert s'ouvre devant un public conquis de 20 000 personnes, avec Time Will Show The Wiser, premier titre du tout premier album. Ils sont tous là, Iain, Judy, Simon, Richard et Ashley, à l'exception de Martin Lamble (décédé en 1969), remplacé par l'inégalable Dave Mattacks. La setlist privilégie les titres du passé, devenus des classiques au fil du temps : Crazy Man Michael, Walk Awhile, Sloth, Fotheringay, Rising For The Moon, Who Knows Where The Time Goes, Matty Groves et bien évidemment Meet On The Ledge, ode à l'amitié clôturant de manière émouvante ce spectacle grandiose et unique. Si l'esprit de fête demeure avant tout, les absents partis trop tôt sont néanmoins présents dans les esprits (Sandy, Martin, mais aussi Swarb, Trevor Lucas, Bruce Rowland, Roger Hill et David Rea). A noter l'hommage discret à Leonard Cohen par l’intermédiaire d'une certaine Suzanne, plus toute jeune elle non plus... En deux heures, What We Did On Our Saturday, clin d'œil à l'album culte What We Did On Our Holidays, résume parfaitement ces cinquante années de musique, entre rock et folk, entre émotion et dérision.  

Musiciens

Simon Nicol : chant, guitare, mandoline, claviers 
Dave Pegg : basse, mandoline, chant 
Ric Sanders : violon, mandoline
Chris Leslie : chant, violon, bouzouki, banjo 
Gerry Conway : batterie, percussions

Richard Thompson : chant, guitare 
Ashley Hutchings : basse 
Iain Matthews : chant, guitare 
Dave Mattacks : batterie, chant 
Judy Dyble : chant
Maartin Allcock : guitare, violon, claviers

Ralph McTell : chant, guitare 
Chris While : chant, guitare 
Sally Barker : chant, guitare 
PJ Wright : chant, guitare

Titres

1.01. Time Will Show The Wiser
1.02. Reno Nevada 
1.03. Suzanne 
1.04. Farewell, Farewell 
1.05. Crazy Man Michael 
1.06. Come All Ye 
1.07. The Deserter
1.08. The Lark In The Morning medley 
1.09. Tam Lin 
1.10. Walk Awhile
1.11. Poor Will And The Jolly Hangman 
1.12. Sloth
2.01. Now Be Thankful 
2.02. Fotheringay 
2.03. Ned Kelly 
2.04. Rising For The Moon
2.05. White Dress
2.06. A Surfeit Of Lampreys
2.07. The Hiring Fair
2.08. The Hexamshire Lass
2.09. Who Knows Where The Time Goes
2.10. Our Bus Rolls On 
2.11. Dirty Linen 
2.12. Matty Groves 
2.13. Meet On The Ledge

dimanche 2 septembre 2018

Judy Dyble - Earth Is Sleeping (2018)

Judy Dyble - Earth Is Sleeping
Judy Dyble - Earth Is Sleeping (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Judy Dyble est une énigme. A l'âge d'or du folk britannique et du rock progressif, elle a participé à la fondation de Fairport Convention, s'est trouvée aux origines de King Crimson, puis a collaboré avec Jackie McAuley au sein de Trader Horne. Elle a ensuite disparu du monde de la musique durant plus d'un quart de siècle, à l'exception de quelques réapparitions ponctuelles sur scène aux côtés de son premier groupe. Son grand retour date de 2009 avec ce petit chef d'œuvre qu'est Talking With Strangers. A suivi le tout aussi intéressant Flow And Change en 2013. Et nous voilà en 2018 avec ce Earth Is Sleeping. Est-ce sa collaboration avec Andy Lewis (Summer Dancing, 2017) ou avec Big Big Train (Grimspound, 2017) qui lui a donné des ailes ? En tous les cas, la qualité de ce troisième opus n'a rien à envier à ses prédécesseurs. Véritable merveille produite par le fidèle Alistair Murphy, cette collection de chansons, composées entre 2009 et 2016, dresse un paysage musical fait de délicatesse et de volupté. La voix de Judy, si douce et si fragile, semblable à celle de Françoise Hardy, évoque à travers ces treize chansons l'amour, la famille, nos proches disparus, et, en observatrice avisée, pose un regard dubitatif sur ce monde en quête de sens. Marianna, Velvet To Alone, la chanson titre Earth Is Sleeping, ou encore mon gros coup de cœur, l'intense She Now Owns A Heart Of Stone sont autant de pièces envoûtantes qui ne vous lâchent plus après les avoir écoutées. Les cordes, le piano, mais aussi la guitare électrique de Jeremy Salmon, au jeu limpide situé quelque part entre David Gilmour et Richard Thompson, apportent le relief nécessaire à l'ensemble. Au final, Earth Is Sleeping et toutes ces belles émotions qu'il procure, suscite un véritable respect envers cette chanteuse emblématique d'une époque aujourd’hui révolue, mais qui continue à nous faire rêver. 

Musiciens

Judy Dyble : chant

Alistair Murphy : claviers, guitares
Phil Tomes : claviers
Dean Frances Hawksley : programmation
Neal Hoffmann : guitares, claviers, basse, glockenspiel, flûte, chœurs
Jeremy Salmon : guitares
Matt Stevens : guitares
Mark Fletcher : basse
Paul Love : batterie
Pat Mastelotto : batterie
Rich Nolan : batterie
Ian Burrage : batterie, percussions
Steve Bingham : violon
Brenda Stewart : alto
Daniel Grace : violoncelle
Lucy Mitchell : violoncelle
Laurie A'Court : saxophones
Brian Gulland : basson
Brendan McAuley : low whistle

Titres

01. Marianna
02. Promises
03. Answerphone
04. Take Me Dancing
05. Velvet To Atone
06. Faded Elvis
07. See What Your Words
08. She Now Owns A Heart Of Stone
09. Lullaby For Ellie
10. I Found A Rainbow
11. Broken Day
12. Earth Is Sleeping
13. Newborn Creatures

samedi 3 mars 2018

Fairport Convention - Fairport Convention (1968)

Fairport Convention Judy Dyble
Fairport Convention - Fairport Convention (1968)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fairport Convention, groupe majeur du mouvement folk électrique, est né de la rencontre en 1966 entre le guitariste Simon Nicol, seul membre d'origine encore présent aujourd'hui, et du bassiste Ashley Hutchings, futur fondateur de Steeleye Span et de The Albion Band. Tous deux jouaient alors dans le Ethnic Shuffle Orchestra qu'ils quittent après avoir croisé la route du jeune Richard Thompson, jeune prodige de la guitare électrique. Durant l'année 1967, ils sont rejoints par le batteur Martin Lamble (qui décédera tragiquement deux ans plus tard) et par deux vocalistes, Ian McDonald et Judy Dyble à la voix cristalline. Fairport Convention se fait un nom en se produisant sur la scène underground londonienne qu'il partage avec Procol Harum ou le Pink Floyd naissant. Leur premier album éponyme sort en 1968. Il est surtout marqué par l'influence du folk rock de la Côte Ouest américaine. Le mélange chant masculin/féminin leur vaudra même le surnom de "British Jefferson Airplane". Aux côtés des compositions originales non dénuées d'intérêt comme le jazzy It's Alright Ma, It's Only Witchcraft, le groupe s'aventure dans les reprises de Dylan (excellent Jack O'Diamonds) et d'une jeune compositrice canadienne encore inconnue, Joni Mitchell (I Don't Know Where I Stand et Chelsea Morning laissant découvrir le doux chant de Judy). Autre curiosité, l'adaptation d'un poème du spécialiste de Marcel Proust George Painter, The Lobster, une des plus belles pièces du disque. Judy, pourtant magnifique sur One Sure Thing, sera remerciée après sa sortie, et laissera sa place à une autre grande dame, Sandy Denny

Musiciens

Judy Dyble : chant, autoharpe, flûte, piano
Ian McDonald : chant, guimbarde
Richard Thompson : chant, guitares, mandoline
Simon Nicol : chant, guitares
Ashley Hutchings : basse, cruche
Martin Lamble : percussions, violon

Clare Lowther : violoncelle

Titres

01. Time Will Show the Wiser
02. I Don't Know Where I Stand
03. If (Stomp)
04. Decameron
05. Jack O'Diamonds
06. Portfolio
07. Chelsea Morning
08. Sun Shade
09. The Lobster
10. It's Alright Ma, It's Only Witchcraft
11. One Sure Thing
12. M.1 Breakdown

dimanche 5 novembre 2017

Judy Dyble & Andy Lewis - Summer Dancing (2017)

Judy Dyble Andy Lewis Summer Dancing
Judy Dyble & Andy Lewis - Summer Dancing (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Elle : Fairport Convention (première chanteuse), King Crimson (aux origines), Trader Horn (avec Jackie McAuley), Talking With Strangers (un chef d'œuvre). Lui : bassiste, producteur, DJ (spécialisé dans les sons des années 60), Paul Weller (sur scène), Blur (Parklife Tour). Ensemble : Summer Dancing. Judy et Andy se sont rencontrés par hasard en 2014. Le courant est de suite passé entre les deux artistes malgré une différence de génération, et l'idée de faire un album en commun a très vite germé. Les séances d'écriture et d'enregistrement se sont déroulées dans la bonne humeur, Summer Dancing en est le reflet. Sur les photos du livret, il est bon de voir Judy rire, tous deux semblent s'être bien amusés. Côté musique, nous sommes assez éloignés de ce que Judy a proposé ces dernières années, à l'exception des splendides No Words et Such Fragile Things aux couleurs automnales. Le reste de ce disque hors normes nous ramène aux expériences musicales de la fin des années 60 et du début des années 70, à une époque où tout semblait possible, sans limites. Ainsi, ce voyage musical nous entraîne dans des contrées folks tant urbaines (A Net Of Memories (London)) que pastorales (Up The Hill avec sa flûte et son harmonica), psychédéliques (He Said/I Said), planantes (Summer Dancing), pop sixties (My Electric Chauffeur aux airs de Françoise Hardy), avec une incursion en territoire jazz (Night Of A Thousand Hours au temps suspendu). Paradoxalement, cette diversité de sons donne toute sa cohérence à cet album qui mérite d'être découvert. 

Musiciens

Judy Dyble : chant, instruments
Andy Lewis : instruments, chœurs

Alison Cotton : alto, chant
Janet Lewis : flûte
Liz Lewis : percussions, chœurs
Robert Rotifer : guitare acoustique
Pete Twyman : claviers, guitares, percussions
Johnny Cooke : chant
Billy Reeves : chant

Titres

01. He Said/I Said
02. Up The Hill
03. Summer Dancing
04. No Words
05. A Message
06. Night Of A Thousand Hours
07. A Net Of Memories (London)
08. My Electric Chauffeur
09. Treasure
10. The Day They Took The Music Away
11. Such Fragile Things
12. Summers Of Love
13. Tired Bones
14. The Weathermonger

samedi 24 septembre 2016

Judy Dyble - Talking With Strangers (2009)

Judy Dyble Talking With Strangers
Judy Dyble - Talking With Strangers
(2009)
Talking With Strangers est le genre d'album que l'on aimerait découvrir plus souvent. Tout y est volupté, douceur, émerveillement.

Sorti en 2009, il marque le retour sur le devant de la scène de Judy Dyble. Certes, trois autres essais en solo demeurés confidentiels l'ont précédés : Enchanted Garden en 2004, puis Spindle et The Whorl, tous deux en 2006. Mais, Talking With Strangers demeure indiscutablement son œuvre la plus accomplie.

Coproduit et coécrit par Tim Bowness de No-Man et Alistair Murphy, il réunit une pléiade de grands noms : Ian McDonald (King Crimson, Foreigner), Robert Fripp (King Crimson), Simon Nicol (Fairport Convention), Pat Mastelotto (King Crimson), Rachel Hall (future Big Big Train) ainsi que les divines chanteuses Julianne Regan (All About Eve), Jacqui McShee (Pentangle) et Celia Humphris (Trees). 

D'inspiration plutôt folk, il comporte quelques clins d'œil au mouvement progressif. C'est La Vie est une magnifique reprise d'Emerson, Lake & Palmer qui se trouve à l'origine sur leur cinquième album studio, Works Volume 1 (1977). Le morceau final Harpsong débute comme une simple chanson folk sur laquelle Judy pose sa délicate voix et joue quelques notes répétitives d'autoharpe. Puis, il s'aventure dans une digression progressive éblouissante d'une vingtaine de minutes. 

Chanson autobiographique, elle raconte avec pudeur la vie de Judy, véritable légende du folk/rock peu connue du grand public. Sa carrière débute dans les années 60 lorsqu'elle devient la première chanteuse de Fairport Convention. Elle participe à leur premier album éponyme disponible en 1968 avant d'être remplacée par Sandy Denny. Par la suite, elle rejoint le trio Giles, Giles & Fripp avec son petit ami de l'époque Ian McDonald. Après son départ, les musiciens prendront le nom de King Crimson et deviendront un des piliers du rock progressif. Jusqu'en 1973, elle collabore de manière éphémère à d'autres formations comme Trader Horn. Puis, elle décide de se retirer du circuit musical après avoir rencontré celui qui deviendra son mari. Elle fondera alors une famille et deviendra bibliothécaire. Elle continuera à faire quelques apparitions ponctuelles lors des conventions annuelles de Fairport Convention pour le plus grand plaisir de leurs fans qui ne l'ont pas oubliée. La plus marquante d'entre elles sera celle de 1997 fêtant les trente ans du groupe.

Talking With Strangers symbolise donc son véritable retour avec comme ambition affichée, celle de réaliser un album des plus attachants doté d'une grande sensibilité, tout à son image. 

Judy Dyble Talking With Strangers
Judy Dyble - Talking With Strangers
(2009)

Musiciens


Judy Dyble : chant, autoharpe

Tim Bowness : chant, guitare électrique
Celia Humphris : chant
Jacqui McShee : chant
Julianne Regan : chant
Alistair Murphy : guitares, claviers
Robert Fripp : guitare électrique
Harry Fletcher : guitare électrique
Paul Robinson : guitare électrique
Jeremy Salmon : guitare électrique
Simon Nicol : guitare acoustique
John Gillies : guitare acoustique
Marc Fletcher : basse
Pat Mastelotto : batterie, percussions
Ian McDonald : flûte, saxophone, ukulélé
Rachel Hall : violon
Laurie A'Court : saxophone
Sanchia Pattinson : hautbois

Titres


01. Neverknowing
02. Jazzbirds
03. C'est La Vie
04. Talking With Strangers
05. Dreamtime
06. Grey October Day
07. Harpsong